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Un cadre de vie plus vert boosterait l’intelligence des enfants

Un environnement plus vert stimule l’intelligence des enfants
Publié le 03/09/2020
Catherine Piraud-Rouet
Journaliste spécialisée en puériculture et éducation
Grandir dans un environnement plus vert stimule l’intelligence des enfants et réduit les comportements difficiles. C’est ce qu’il ressort d’une étude belge publiée en août dans une revue scientifique américaine.

Pour faire des enfants plus intelligents et plus détendus, rien ne vaut d’habiter la campagne. Telles sont les conclusions auxquelles aboutit une étude menée par l’Université de Hasselt, en Belgique, sur 620 enfants âgés de 7 à 15 ans et publiée le 18 août dans la revue scientifique américaine Plos Medicine.
 

3 % de verdure en plus, près de 3 points de QI supplémentaires

Via des images satellites, les scientifiques ont mesuré le niveau de verdure de zones urbaines, en prenant en compte les parcs, les jardins ou les arbres. Ils affirment qu’un espace comprenant 3 % de verdure supplémentaire permet d’augmenter le QI (quotient intellectuel) de 2,6 points, en moyenne. Si ce résultat s’observe aussi bien sur les publics les plus favorisés que les plus défavorisés, l’augmentation du QI est particulièrement significative chez les enfants à l’intelligence la plus modeste. Par ailleurs, si les jeunes présentaient un score moyen de QI de 105, les équipes ont observé que 4 % de ceux vivant dans des endroits pauvres en éléments naturels avaient un score inférieur à 80. Une faiblesse jamais atteinte pour les enfants résidant dans les zones les plus vertes.
 

Baisse des problèmes comportementaux

Autre apport de l’étude : une augmentation de 3% de la surface en espaces verts va de pair avec une baisse de deux points en matière de problèmes de comportement (agressivité et problèmes d’attention).
 

La nature, alliée de notre système cognitif

Plusieurs explications sont avancées à ce résultat : des niveaux de stress et de pollution environnementale moindres, un environnement plus calme, des jeux plus nombreux ou encore des contacts sociaux plus réguliers. « Il y a de plus en plus de preuves que les espaces verts sont associés à notre fonction cognitive, comme les capacités de mémoire et d’attention », évoque Tim Nawrot, professeur d’épidémiologie environnementale à l’Université de Hasselt. « Je pense que les constructeurs de villes ou les architectes urbains devraient prioriser l’investissement dans les espaces verts, qui sont réellement aptes à créer un environnement optimal pour que les enfants développent leur plein potentiel », ajoute-t-il.

Des travaux qui ajoutent encore une pierre à l’édifice des études tendant à prouver que le niveau de QI n’est pas inné, mais susceptible d’être influencé par l’environnement. Une étude espagnole de juin 2015 avait déjà démontré qu’un environnement plus vert était associé à une meilleure mémoire de travail et à de plus fortes capacités d’attention chez les enfants d’âge primaire.