Edito - Combattante
Catherine Doublet, rédactrice en chef de L’assmat nous a quittés.
Elle avait une passion du droit et de la justice. C’est ainsi que, d’entre tous les travailleurs sociaux, elle choisit de soutenir les plus nombreux, les plus isolés et les plus démunis : les assistantes maternelles et les assistantes familiales.
Il y a près de vingt ans, elle mit sa connaissance du droit et sa rigueur au service de la défense du statut de ces professionnelles à travers le Guide des assistantes maternelles (L’assmat, novembre 2017, p. 45). Quelques années plus tard, de son engagement militant, naissait L’assmat, qui informa, relia et sans doute participa à une meilleure reconnaissance d’une profession aux cotés des syndicats et des associations d’assistantes maternelles et familiales.
Nul ne pouvait contester son expertise du statut des assistantes maternelles et des assistantes familiales. Un savoir qu’elle partageait volontiers en considérant que « l’information est la clef du pouvoir, s’informer permet de prendre en main son destin ». Car elle souhaitait ardemment que les assistantes maternelles et familiales puissent enfin être reconnues pour leurs compétences et pour l’importance du rôle qu’elles occupent au sein de notre société, que ce soit en participant au développement et à l’éducation des jeunes enfants, en suppléant aux défaillances de certaines familles en difficulté ou encore, en permettant aux parents de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale.
Son combat n’est malheureusement pas terminé, en témoigne la fragilité persistante des conditions de travail des professionnelles (L’assmat, novembre 2017, p. 37) et le peu de considération accordé par les penseurs et les décideurs à la qualité de l’accueil offert par les assistantes maternelles, alors que seules les structures collectives semblent retenir leurs égards (L’assmat, novembre 2017, p. 42). C’est pourquoi, malgré la tristesse du moment, les journalistes et juristes de L’assmat continueront de se tenir aux cotés des assistantes maternelles et familiales, de leurs associations et de leurs syndicats pour le respect du droit, le soutien aux professionnelles et la reconnaissance de leur travail.
Soyez-en informées, le combat continue et vous n’êtes pas seules !