Plan pauvreté et petite enfance : les mesures annoncées
La lutte contre la pauvreté touchant trois millions d’enfants en France passe par la réforme « en profondeur des modes de garde, lieu essentiel de l’apprentissage de la vie » a déclaré ce matin le président Emmanuel Macron au Musée de l’Homme à Paris, lors de la présentation de la stratégie de lutte contre la pauvreté.
Cette réforme passera par un renforcement de « la qualité éducative » de l’accueil en crèche et chez les assistantes maternelles, « avec pour objectif d’assurer un continuum éducatif centré sur l’apprentissage de la langue française de zéro à six ans », selon le dossier de presse présentant la réforme.
Pour y parvenir, un plan de formation et un nouveau référentiel pour 600 000 professionnels de la petite enfance est annoncé. Ce « référentiel pédagogique » sera élaboré sous l’égide du Haut conseil de la famille de l’enfance et de l’âge (HCFEA) et déployé « dans un plan exceptionnel de formation continue ». Il sera par ailleurs « articulé avec les formations issues des assisses de l’école maternelle pour les enseignants du premier degré ».
L’instauration du versement du Complément mode garde (CMG) en tiers payant est confirmée et sera mise en place « courant 2019 ». Pour les assistantes maternelles, les annonces s’arrêtent là. Celles prévues dans la Convention d’objectifs et de gestion (COG 2018-2022) signée le 19 juillet entre l’État et la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) ont été rappelées : au moins 30 000 nouvelles places en accueil collectif et 1000 relais d’assistantes maternelles.
Le développement des modes d’accueil dans les territoires dits « fragiles » sera encouragé grâce à la création d’un bonus « territoires », un bonus « mixité sociale » dans l’accueil collectif est prévu pour 90 000 places et la création de 300 crèches à vocation d’insertion professionnelle est annoncée d’ici 2020.
Ce volet dédié aux modes d’accueil sera financé à hauteur de 1,24 milliards d’euros, sur 8 milliards consacrés à la totalité du plan.