Protection de l’enfance : focus sur les disparités départementales
La part des hébergements chez les assistants familiaux a diminué de 10 % entre 2007 et 2016, mais reste majoritaire, représentant 48,9% des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) au 31 décembre 2016. Ce chiffre cache toutefois d’importantes disparités départementales, puisque la part des enfants et des jeunes majeurs en famille d’accueil varie de 17,9 % à 87,2 % selon les territoires.
Ainsi, dans près des trois quarts des départements, les assistants familiaux représentent le mode d’hébergement le plus fréquent fin 2016. Du côté des établissements, les Maisons d’enfants à caractère social (MECS) restent majoritaires, accueillant sept enfants sur dix, devant les foyers de l’enfance et les lieux de vie.
Entre 2007 et 2016, le taux de suivi en protection de l’enfance a augmenté dans 81 départements et baissé dans 19 départements. Des hausses de plus de 40% ont été enregistrées en Mayenne, Martinique, Hautes-Pyrénées ou encore dans la Vienne.
Concernant les jeunes majeurs, la moitié des départements a enregistré une diminution du taux de suivi entre 2007 et 2016, de 10 % ou plus dans 43 départements. Mais 36 départements indiquent une augmentation du taux de suivi de 10% et plus. L’accueil des jeunes majeurs varie de 0,2 ‰ à 18,20 ‰ selon les départements mais son taux (7,6 ‰) reste largement supérieur aux mesures en milieu ouvert (1,2 ‰). La répartition inégale des modes de suivi reflète selon le document « l‘hétérogénéité des pratiques et des choix faits par les conseils départementaux, ainsi que celle de l’offre de services en protection de l’enfance dans les territoires ».