Si le décret du 5 août précise les nouvelles modalités d’accompagnement des jeunes majeurs, il ne crée toujours pas de droit opposable, rappelle le collectif.
Présenté par le gouvernement comme « la fin des sorties sèches » de l’Aide sociale à l’enfance, un décret du 5 aout précise les modalités de mise en œuvre du droit à l’accompagnement des jeunes majeurs jusqu’à 21 ans par les départements.
Une circulaire du 3 mai 2022 précise les dispositions de la loi du 7 février 2022 qui s’appliquent dès à présent, notamment la priorité de l’accueil de l’enfant par un membre de la famille ou un tiers digne de confiance.
Selon les estimations de la DREES, près de 36 200 assistants familiaux exerçaient en 2020 auprès des départements, un chiffre en baisse continue depuis plusieurs années.
Une note statistique publiée hier par l’Observatoire national de la protection de l’enfance montre que l’hébergement chez les assistants familiaux a fortement chuté depuis 10 ans.
En plein examen du projet de loi sur la protection de l’enfance, la renationalisation de cette compétence et la réaffirmation du devoir de protection des enfants font l’objet de deux textes déposés au Sénat et à l’Assemblée nationale
Alors que la situation des enfants placés va faire l’actualité ce soir avec la diffusion sur France 2 d’un téléfilm sur l’histoire de Lyes Louffok, les assistants familiaux s’inquiètent pour leur avenir face au « silence radio » du gouvernement.
Le collectif Cause Majeur ! appelle le gouvernement à prolonger l’interdiction des sorties sans accompagnement de l’Aide sociale à l’enfance après la fin de l’état d’urgence sanitaire.
Une étude publiée le 2 juillet 2021 met en lumière les violences subies par d’anciens enfants placés dans les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE). En famille d’accueil, ces violences sont surtout psychologiques et liées à un manque d’accompagnement des professionnels.
Après trois jours de débat, et un rebondissement majeur s’agissant des jeunes majeurs, le projet de loi a été adopté à l’unanimité hier à l’Assemblée nationale.