Des préconisations pour sauver les crèches familiales
Cette étude, commandée par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), a été effectuée entre janvier 2017 et septembre 2017. Ses résultats, livrés en novembre 2017, mais rendus publics seulement hier, montrent quatre principales causes à la faible attractivité des crèches familiales. Elles ne représentent au 1er janvier 2016 que 1% de l’offre total d’accueil des jeunes enfants, avec 781 structures recensées.
Premier frein : le statut illisible des assistantes maternelles, avec des pratiques diverses dans le calcul de la rémunération, l’utilisation parfois abusive de contrats à durée déterminés (CDD) et des conditions de travail parfois divergentes au sein des mêmes structures. Pour y remédier, l’étude propose l’élaboration d’un référentiel juridique sur le statut des professionnelles et l’accompagnement des gestionnaires dans l’application des règles juridiques.
Deuxième obstacle : la diversité des pratiques de formation continue et d’accompagnement des professionnelles, pouvant être perçues comme « une forme de contrôle, notamment vu de l’extérieur par les assistantes maternelles salariées du particulier employeur ». Là aussi, le rapport préconise d’élaborer un référentiel de bonnes pratiques en matière d’accompagnement professionnel en crèche familiale, et de recenser les formations les plus adaptées pour les professionnelles.
Troisième difficulté : les problématiques de gestion complexe de ces structures, « confrontées à la nécessité de trouver des contrats volumineux en termes d’heures afin de couvrir les frais de rémunération de l’assistante maternelle ». L’étude préconise de faciliter la gestion des crèches familiales, notamment en réfléchissant à l’évolution des modalités de financement et la création éventuelle d’un financement spécifique.
Enfin, quatrième problématique : la méconnaissance des crèches familiales par les familles, les professionnelles et les institutions et gestionnaires de modes d’accueil. Chez les assistantes maternelles, « l’accueil familial souffre d’une image pas toujours valorisante et d’apriori négatifs », ce qui participe « aux difficultés de recrutement pour les crèches familiales allant parfois jusqu’à mettre en péril l’existence de la structure ». L’étude recommande donc de lancer une campagne de communication destinée à mieux faire connaître les crèches familiales auprès de ces différents publics. Elle précise qu’un nouveau guide sera élaboré par la DGCS courant 2018.
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