Agir tôt : une campagne pour favoriser le dépistage précoce du handicap
Les recommandations visant à favoriser le dépistage précoce n’ont cessé de se multiplier ces dernières années, mais il manquait une campagne d’envergure pour mobiliser les différents acteurs sur les territoires évoluant avec les jeunes enfants. C’est le but de la campagne « Handicap, Agir tôt » lancée le 24 septembre et portée par l’ANECAMPS, avec de nombreux partenaires. Elle vise à informer et sensibiliser largement les parents et les professionnels de la petite-enfance sur « l’importance du repérage précoce des difficultés de l’enfant ».
Le site internet handicap-agir-tot.com servira de support de référence pour obtenir des informations, des outils et des contacts, et comportera une quinzaine de films montrant différentes situations. Les professionnels travaillant dans les treize délégations régionales de l’ANECAMPS seront également mobilisés pour sensibiliser les professionnels de la petite-enfance.
« Il faut effectuer tout un travail de formation à l’attention des assistantes maternelles, car accompagner un enfant qui a des difficultés n’est pas simple, décrit Geneviève Laurent, présidente de l’ANECAMPS. L’État va mettre en place des programmes dans les formations initiales, et les professionnels des Centres d’action médico-sociale précoce (CAMPS) ou des Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) pourront être sollicités, comme c’est déjà le cas, par des relais d’assistantes maternelles pour sensibiliser les professionnelles ».
La campagne, qui va se déployer progressivement jusqu’en décembre, vise à mieux repérer tous les troubles du développement, notamment les troubles du développement intellectuel, du langage, de la communication, du spectre de l’autisme, et les troubles cognitifs, moteurs, de l’audition et de la vision.
L’ANECAMPS rappelle que la prime enfance est une période particulièrement sensible, lors de laquelle la plasticité du cerveau favorise l’acquisition de plusieurs compétences. « Penser que « tout va s’arranger avec le temps », c’est perdre un temps précieux et risquer de compromettre » l’avenir des enfants, insiste l’association.