À Perpignan, des assistants familiaux mobilisés contre le « mépris » institutionnel
Un grand ras le bol d’être toujours « la dernière roue du carrosse » : hier, un collectif regroupant 80 assistants familiaux des Pyrénées-Orientales a manifesté devant le conseil départemental de Perpignan.
Le but ? Faire aboutir plusieurs revendications en s’appuyant sur les constats du rapport du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) et celui de la commission d’enquête parlementaire sur les manquements des politiques publiques de la protection de l’enfance.
Indemnité d’entretien
« Notre première revendication est l’augmentation de l’indemnité journalière d’entretien de 15 euros à 20 euros, avec une indexation à l’inflation, car ici c’est le barème le plus bas qui s’applique, explique Céline, déléguée syndicale CGT et membre du collectif. Avec ces 15 euros il faut qu’on paie tout sauf la vêture : l’alimentation, la cantine, l’électricité, la culture… Cela nous permet tout juste de subvenir aux besoins mais nous sommes obligés de puiser dans nos ressources, or il n’existe aucun métier où on paie pour travailler » !
D’où une deuxième demande visant à obtenir une dotation pour les activités culturelles et sportives de 500 euros par an, certaines activités comme l’équitation « très prisée par les enfants » coûtant bien plus cher.
Pas de portable professionnel
Autre grande revendication : l’accès effectif à un week-end de repos mensuel. « La loi Taquet le permet, les associations souvent l’organisent mais pas le département. Mais c’est pour lui une fin de non-recevoir » poursuit-elle.
Aménagements du temps de travail pour bénéficier du droit à la formation, obtention de la prime Ségur : « là aussi fin de non-recevoir, ils vont simplement étudier notre demande de droit à la déconnexion que nous n’avons pas aujourd’hui puisque nous utilisons nos portables personnels, y compris avec les familles ».
« Durcir le mouvement »
De son côté le département indique avoir reçu une délégation d’assistants familiaux, rester « à l’écoute » et déclare être « en train d’étudier les différentes demandes dans le cadre budgétaire contraint imposé par le gouvernement ».
« Hier on est ressortis abasourdis, à part du mépris on n’a rien obtenu. On va durcir le mouvement. Il y aura une autre mobilisation qui sera corrélée à celle des 400 000 le 15 mai prochain » assure Céline.
Ceci peut vous intéresser
Le Guide des Assistantes Familiales
Le cadre réglementaire et juridique des assistantes familiales et familles d'accueil évolue tout le temps ! Pour exercer sereinement votre activité, procurez-vous le nouveau Guide des assistantes familiales - Nouvelle édition 2024-2025 !