ASE : le lent recul de l’accueil familial
Les placements constituent 52 % des mesures de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) fin 2017 et ont augmenté de 4,2 % sur un an, selon le document de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Alors que le nombre de placements était jusqu’à présent équivalent à celui des actions éducatives en milieu familial, il le dépasse légèrement depuis 2015.
Le mode d’hébergement principal des mineurs et des jeunes placés reste l’accueil chez les assistants familiaux (47%), mais celui-ci recule progressivement depuis 2013 (51,9%) au profit d’autres modes d’hébergement. Ainsi, les placements en foyers d’étudiants, de jeunes travailleurs ou en hôtels sont passés de 3,7 % en 2013 à 6,6 % en 2017, et les placements en internat scolaire, auprès d’un tiers digne de confiance ou en village d’enfants de 5,9 % en 2013 à 9,5 % en 2017.
Selon l’étude, « l’augmentation du nombre d’enfants confiés à l’ASE semble imputable à l’accroissement du nombre de mineurs non accompagnés (MNA) pris en charge au sein des départements ». Toutefois au niveau national, ces mineurs ne représentent qu’un peu plus d’un jeune pris en charge par l’ASE sur dix.
Au total, 341 000 mesures ont été mises en œuvre par les services de l’ASE fin 2017, soit 2,2 % de plus qu’en 2016 et 6,8 % de plus qu’en 2013. Les actions éducatives représentent 48 % des mesures pour 164 000 mineurs et jeunes majeurs, et les placements concernent 176 000 mineurs et jeunes majeurs.