COG 2018-2002 : déception et inquiétude dans la profession
« Nous sommes déçus et surtout inquiets car nous attendions une réponse face à tous les signaux d’alertes : baisse de l’activité depuis quatre ans, baisse de l’attractivité du métier, déclare Sandra Onyszko, chargée de communication à l’UFNAFAAM. Nous avons été surpris de voir que le gouvernement n’a pas tenu compte des recommandations du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur la nécessité de réduire le reste-à-charge des parents employant des assistantes maternelles ».
Même déception du côté de l’ANAMAAF et du SUPNAFAAM-UNSA. « Un rééquilibrage du reste-à-charge eut été un minimum pour éviter la « discrimination de fait » induite par les dispositions actuelles et largement démontrées par le HCFEA, décrit Marie-Noëlle Petitgas, co-présidente de l’ANAMAAF. Nous regrettons que l’État ne prenne pas en compte les conséquences sociétales et économiques à court terme du manque d’assistantes maternelles. L’évolution des besoins de la société – quantitative et qualitative – pour l’accueil individuel devait être une priorité absolue ».
Ces représentantes rappellent une réalité qui semble aujourd’hui oubliée : l’accueil individuel constitue toujours le premier mode de garde des enfants de zéro à trois ans, et il est « de très loin le moins coûteux pour la collectivité ». Que se passera-t-il par ailleurs d’ici quelques années, quand les départs à la retraite des professionnelles s’accentueront ? La nouvelle COG n’anticipe pas cette donnée démographique et ne prévoit aucun soutien financier direct pour soutenir les assistantes maternelles. Il s’agira dans les cinq années à venir simplement de « promouvoir l’accueil individuel » grâce notamment à « l’amélioration de l’offre portée sur le site mon-enfant.fr ».
► Convention d’objectifs et de gestion entre l’État et la CNAF 2018-2022, 27 août 2018.