À Paris, un plan de soutien pour les assistantes maternelles
Dans un contexte de manque de soutien politique à l’égard des assistantes maternelles, le plan lancé ce mois-ci par la Ville de Paris pour développer l’accueil individuel fait figure d’exception. La situation des assistantes maternelles à Paris est particulière : le recours à ce mode d’accueil s’élève à seulement 5 %, le taux de chômage total des professionnelles atteint 12,4 % et le taux de chômage partiel à 40 %.
Le plan comprend 25 mesures et se décline en trois axes : l’amélioration de l’information faite aux familles sur l’accueil individuel, la qualité de l’accueil avec un accès facilité aux formations et la création d’outils pour mettre en adéquation l’offre et la demande.
Deux possibilités sont envisagées pour le soutien à la formation : la mise en place d’un jumelage entre assistantes maternelles qui permettrait de confier les enfants accueillis à une collègue pendant le temps de la formation, et l’accueil des enfants en halte-garderie.
Deux délibérations doivent être soumises au vote du Conseil de Paris les 20 et 21 mars 2018. L’une porte sur la création de deux premières maisons d’assistantes maternelles (MAM) dans des quartiers à fort besoin d’accueil, avec un soutien financier pour le loyer, un cahier des charges précis et un accompagnement des professionnelles. L’autre porte sur une convention avec Pôle emploi pour l’accompagnement des assistantes maternelles en chômage de longue durée.
La création de trois nouvelles crèches familiales est également prévue à l’horizon 2020. Enfin, sur le volet de la socialisation, de nouveaux Relais assistantes maternelles et auxiliaires parentaux (Ram-Rap) seront créés et une journée annuelle à Paris sera organisée pour permettre des échanges sur la profession.
« Nous souhaitons mettre l’accent sur tous les modes de gardes pour les parents parisiens, l’accueil individuel a toute sa place et correspond à des besoins, explique Sandrine Charnoz, conseillère déléguée à la petite enfance. Notre ambition est de porter ce plan à Paris mais aussi au-delà, dans les « think tank » et le réseau français des villes éducatrices dont nous sommes membres ».