Assistants familiaux : les préconisations du CESE pour sauver le travail social
Des rémunérations trop faibles à l’évolution du management, de la dégradation des conditions de travail et d’accueil au turn-over dans les équipes, des causes aux symptômes : dans son avis sur les métiers de la cohésion sociale adopté le 12 juillet 2022, le Conseil économique social et environnemental (CESE) décrypte le malaise au sein du travail social, des assistants familiaux en passant par les éducateurs.
Parmi ses 20 préconisations, la première vise à « financer une hausse globale des salaires tant dans le secteur privé que le secteur public », via :
- une revalorisation des minima salariaux au-dessus du Smic
- un travail des branches sur l’évaluation non discriminante des emplois à prédominance féminine
- l’élargissement et l’effectivité de l’augmentation salariale de 183 euros.
Recrutement et formation
« Des augmentations salariales, reconnaissant le professionnalisme trop souvent sous-valorisé de ces métiers à prédominance féminine et garantissant une réelle évolution professionnelle, devraient permettre de prévenir les démissions de personnels de toute catégorie, ainsi que le découragement qui affecte aujourd’hui les professionnels jusqu’à présent non pris en compte dans les revalorisations accordées » (accords du Ségur de la Santé puis Laforcade) relève le CESE.
Le conseil appelle également à lancer une campagne de recrutement dans les établissements et une campagne de communication nationale sur « le sens et l’éthique des métiers du social » à renforcer la capacité d’alerte des Conseils de la vie sociale et des CSE, renforcer les taux d’encadrement, à prévoir dans les financements les temps consacrés au travail d’équipe, ou encore à investir plus massivement dans la formation continue.