Assistantes maternelles : appel à la grève jeudi par l’intersyndicale
« J’ai lancé un sondage ce week-end auprès de nos adhérentes : sur 6000 réponses, 80 % des assistantes maternelles se prononçaient pour la grève, signe que la situation est grave car il n’est pas dans l’habitude des professionnelles de cesser le travail » décrit Liliane Delton, secrétaire générale de l’UNSA Proassmat.
Dans un communiqué publié par l’intersyndicale (CGT, FO, UNSA, CFDT et CSAFAM), les organisations représentatives appellent à la grève le 13 janvier, le même jour que les enseignants.
« Comment peut-on afficher le souhait de vouloir lutter contre la pénurie de professionnels (cf. travaux du comité de filière) et les laisser une nouvelle fois en première ligne et sans de réelles garanties pour assurer leur sécurité et celle de leurs proches ? interrogent-elles dans un courrier adressé au secrétaire d’État Adrien Taquet. Nous n’oublions pas que les assistants maternels n’ont reçu aucune prime, aucune revalorisation salariale durant les précédents épisodes de la crise sanitaire ».
Les syndicats demandent la sécurisation du lieu d’accueil, c’est-à-dire le domicile de l’assistante maternelle, par un « protocole adapté ».
Ils relèvent que :
- Les protocoles prévus pour les entreprises ne sont pas suffisants et ne répondent pas à la spécificité de ce mode d’accueil individuel de jeunes enfants.
- Les salariés du secteur ne peuvent continuer à accueillir les enfants dont les parents sont cas contacts, au risque de mettre en péril la santé et la sécurité des autres enfants accueillis mais aussi des membres de la famille de l’assistant maternel.
- Les assistants maternels identifiés comme cas contact, ne peuvent accueillir d’enfants et doivent pouvoir être indemnisés pendant la période d’isolement. Un certain nombre d’incohérences au niveau de la CPAM mettent les professionnels dans des situations inadmissibles.
Les syndicats demandent à Adrien Taquet la tenue d’une réunion de concertation « dans les meilleurs délais pour modifier le protocole sanitaire et mettre en place tous dispositifs nécessaires à l’indemnisation des professionnel(le)s qui devraient cesser leur travail en raison de la crise sanitaire ».