Assistants familiaux : premier bilan du confinement par l’ONPE
« Le travail des assistants familiaux est salué, les directeurs soulignant leur capacité à faire face à leur responsabilité d’accueil, voire à accueillir plus d’enfants que d’habitude ou sur des durées plus longues, pour pallier la défaillance de structures du médico-social » relève le document.
Malgré la fermeture des ITEP et IME dès le début du confinement dans plusieurs départements, « vécue comme un « choc » » qui s’est répercuté « particulièrement sur les assistants familiaux », très peu d’enfants ont été réorientés, très peu de relais ont été sollicités. Les professionnels ont spontanément annulé leurs congés prévus pour assurer leur mission.
Équipement sanitaire défaillant
Permanence téléphonique, intervention de travailleurs sociaux au domicile, communication massive de consignes : plusieurs départements témoignent d’un renfort de soutien aux assistants familiaux pendant cette période. Toutefois ce recueil de témoignages confirme que la question de l’équipement en matériel de protection sanitaire « a été un énorme problème dans plusieurs départements ».
Des enfants plus apaisés
Autre enseignement déjà soulevé par les fédérations représentatives des assistants familiaux : le constat « d’enfants plus apaisés sur le plan affectif, n’étant plus ballotés d’un endroit à l’autre et vivant à leur rythme dans un contexte protégé ». Des psychologues observent ainsi que le cadre du confinement « imposé à tous est apaisant » et émettent l’hypothèse que cette stabilité de l’environnement de proximité est « favorable aux enfants ayant des troubles de l’attachement ».
Disparités
Plusieurs départements envisagent de dresser un bilan du soutien renforcé à l’égard des assistants familiaux, « en vue de réfléchir à ce qu’il serait nécessaire de pérenniser ». Le document souligne enfin les disparités départementales dans l’organisation de la protection de l’enfance pendant cette période, certaines collectivités ayant été plus opérationnelles que d’autres. Des disparités bien connues en temps normal, qui renvoient une nouvelle fois au pilotage de la protection de l’enfance sur les territoires.