Coronavirus : les syndicats professionnels alertent les pouvoirs publics
La CGT et le collectif Assistants maternels en colère -Gilets Roses indiquent aujourd’hui avoir alerté le ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère du travail sur les problèmes spécifiques rencontrés par les salariés de l’emploi à domicile et du particulier employeur.
Ils pointent « le manque d’information pour un secteur qui accueille ou visite des publics fragiles, l’absence de moyens de protection et l’inadaptation des mesures visant à encadrer le droit de retrait ou d’indemnisation en cas d’arrêt de travail ».
Droit de retrait adapté
Ils demandent de manière urgente la définition des « conditions d’un droit de retrait adapté au secteur », la création d’un « système de compensation des pertes de salaires adapté aux salariés de l’emploi à domicile », la mobilisation des services de protection maternelle et infantile (PMI) et des préfets « pour que les salariés du particulier employeur soient sensibilisés aux bonnes attitudes pour prévenir la propagation du virus et limiter les risques pour les publics fragiles ».
Ils souhaitent également que les maisons d’assistantes maternelles (MAM) disposent des mêmes dispositifs de prévention que les autres modes d’accueil collectif.
Courrier à l’IRCEM
La CGT s’est également adressée au directeur général de l’Ircem, l’organisme de protection sociale des salariés du particulier employeur, afin que « les fonds d’action sociale des deux branches soient mobilisés » pour répondre aux difficultés financières rencontrées par les assistantes maternelles.
Seuil maximal
La CSAFAM, qui a également alerté les pouvoirs publics en début de semaine, déplore « un total mépris » pour la profession face à l’absence de directives visant la protection des assistantes maternelles. La confédération s’interroge également sur le seuil maximal d’enfants pouvant être accueillis à domicile, dans les circonstances actuelles de fermeture des écoles et alors qu’un récent arrêt de la cour d’appel de Marseille indique que le seuil d’accueil maximal est de six enfants, y compris les enfants de la professionnelle.
La CSAFAM demande également des éclaircissements sur la rémunération des assistantes maternelles impactées par la crise sanitaire, « car rien n’a été bien défini ».
Renforcer les gestes barrières
Dans l’attente des décisions du Ministère des Solidarités et de la Santé, le SPAMAF demande aux professionnelles de « renforcer les règles d’hygiène » : éviter de faire rentrer les parents dans les pièces de vie, laver les mains des enfants systématiquement quand ils arrivent, les déchausser et leur mettre des chaussons qui restent au domicile de l’assistante maternelle.
Le ministère des Solidarités et de la Santé devrait procéder à des clarifications dans la journée.