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Crise sanitaire : le site monenfant.fr mobilisé

coronavirus assistante maternelle monenfant.fr
Publié le 18/03/2020
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Le portail de la CNAF dédié à l’accueil du jeune enfant permet aux parents prioritaires de signaler leur besoin de garde.

Un grand bandeau orange en haut du site indique « COVID-19 : Garde d’enfants, parents et professionnels » : à la demande du gouvernement, le site monenfant.fr s’est mis en ordre de bataille pour faciliter l’accueil des jeunes enfants « prioritaires ».

Les parents exerçant des professions dites « prioritaires » et ayant un besoin « impératif » de garde sont invités à remplir un questionnaire. Situation familiale, lieu de résidence, nom de l’employeur, nombre et âge des enfants à garder : les informations communiquées par les parents sont transmises par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) à la préfecture du département de résidence, chargée d’étudier la recevabilité de la demande.

La Préfecture est ensuite chargée de contacter les parents afin de leur proposer une solution d’accueil.

 

Service universel d’information

C’est finalement dans ce contexte inédit de crise sanitaire que le gouvernement va mettre en place le « Service universel d’information aux familles », qui doit prochainement être inscrit dans la loi. L’obligation d’inscription des assistantes maternelles à ce site, pouvant conditionner le maintien de leur agrément, avait pourtant en 2019 suscité une levée de bouclier chez les professionnelles.

Aujourd’hui le contexte impose toutefois que l’État reprenne la main pour l’organisation générale de l’accueil du jeune enfant, régi par de nombreux contrats de droit privé.

 

Curieuse initiative

À noter que le 16 mars, le ministère de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics avait publié sur son site les liens vers les sites privés de garde d’enfant. Comme l’indique le site www.peaz.fr, il était écrit sur la page, que L’assmat a pu consulter : « tous les étudiants et les familles qui le peuvent sont appelés à participer à la solidarité nationale, en se rendant disponibles pour garder les enfants de ceux qui en ont besoin ».

Le ministère renvoyait vers les liens des principaux sites de garde d’enfants recensés par le Secrétariat d’Etat au Numérique « afin de faciliter la mise en relation ». Cette curieuse initiative a tourné court : la page a été effacée depuis...