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Edito : Le gouvernement s’adresse in extremis aux syndicats d’assistantes maternelles

Edito : Le gouvernement s’adresse in extremis aux syndicats d’assistantes maternelles
Publié le 12/01/2022
Dans un courrier envoyé hier aux organisations syndicales, le secrétaire d’État Adrien Taquet évoque de futures clarifications du protocole et les invite à une réunion demain, jour de grève nationale.

Curieuse communication du secrétaire d’État à l’enfance et aux Familles Adrien Taquet : le retard à l’allumage, les assistantes maternelles en ont l’habitude. A chaque vague de crise sanitaire, les professionnels de la petite enfance ont pris connaissance de leur protocole bien après les autres salariés, bien après ceux de l’Education nationale, par exemple.

Cette fois, pas un mot, pas une ligne ni même une petite vidéo sur Twitter, canal préféré du secrétaire d’État, en direction des assistantes maternelles et de l’ensemble des professionnels du secteur. Pas un mot, pas une ligne, après la publication du décret donnant la possibilité d’élargir les conditions d’accueil. Pas un mot, pas une ligne alors que les contaminations explosent et que les professionnelles, incitées à accueillir plus, n’avaient pas de directive claire pour la gestion des cas contacts, pour leur indemnisation, pour la durée d’isolement, etc.

Pas un mot, pas une ligne, après deux ans de crise sanitaire où elles comptèrent parmi les premières de corvée, où elles n’ont reçu pour cela aucune prime, et où l’État compte toujours sur elles pour faire face. De quoi ce silence est-il le nom ?
 

Courrier maladroit

Hier soir donc, face au préavis de grève déposé par la majorité des organisations syndicales représentatives, le secrétaire d’État a fini par réagir, leur adressant un courrier. Tout en y remerciant les professionnelles « pour l’engagement sans faille dont ils ou elles ont fait preuve dans cette période si complexe de notre vie collective », il estime que les évolutions du protocole ont été transmises en temps et en heure. Courrier maladroit où il écrit que le protocole du 7 janvier reflète « (s)a conviction profonde de la pleine appartenance des assistants maternels au champ des professionnels de la petite enfance ». Une « conviction » et pas une réalité ?

Il annonce que dans la foulée des ajustements du protocole sanitaire dans les écoles, « certaines clarifications du protocole dans la petite enfance » pourront être engagées. Il accède enfin à la demande des organisations syndicales d’obtenir une réunion pour évoquer tous les sujets liés à la crise sanitaire, proposée demain, jour de grève, à 16h. Pas de quoi enrayer la colère qui devrait s’exprimer sur le terrain et sur la pétition lancée par la CGT Assmat, qui invite les parents employeurs à soutenir le mouvement de grève.