Force ouvrière : le syndicat relance la mobilisation
Après la CGT et sa campagne #Entrerdanslalumière, le syndicat Force Ouvrière se mobilise pour les assistantes maternelles. Lors d’une conférence de presse tenue mercredi 8 juillet, le secrétaire général Yves Veyrier a rappelé qu’une campagne avait été lancée par FO début 2019, afin que « la société reconsidère l’ensemble des métiers du service à la personne, dont les assistantes maternelles ».
Mais l’objectif de « travailler sur le salaire et la qualification » des assistantes maternelles est apparu crucial avec la crise sanitaire. En s’appuyant sur un recueil de témoignages envoyés par des professionnelles, FO montre le peu de considération dont elles ont été victimes. « Dès le début elles ont été désemparées car elles ont été complètement oubliées, décrit Richard Roze, secrétaire général de la FGTA-FO. Elles ont eu peu ou pas d’appui par les PMI, une indemnité à hauteur de 80 % contre 84 % pour tous les autres salariés, une extension d’agrément alors que tout au long de l‘année elles le demandent sans l’obtenir ».
Une trentaine de revendications
Selon un sondage lancé par le syndicat et mis en ligne après le confinement, 195 assistantes maternelles sur 420 répondantes connaissent une rupture de contrat depuis le confinement. « Un nombre scandaleux et inacceptable, qui s’ajoute aux nombreuses démissions car elles en ont marre et se sont senties bafouées » abonde Véronique Delaitre, secrétaire générale du syndicat des assistantes maternelles FO.
Aussi FO dévoile ses revendications dans le cadre de la négociation de la Convention collective et auprès de la Fepem, ainsi qu’auprès de Pajemploi, des Conseils départementaux, de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) et du gouvernement. « J’espère que la convention collective sera prête pour 2050 [NDLR. Véronique Delaître évoque avec ironie la lenteur des discussions relatives au projet de refonte de la convention collective des assistants maternels du particulier employeur], mais nous ne la signerons que si elle comporte des choses positives pour les assistantes maternelles » prévient Véronique Delaitre.
Paiement des heures majorées à 25 %, des jours fériés à partir de trois mois d’ancienneté sans autre contrainte, alignement de l’indemnité de rupture sur le Code du travail, revalorisation des salaires, application du droit de retrait : une trentaine de revendications figurent dans le recueil. Rappelons que la mobilisation syndicale s’inscrit également dans le contexte des élections professionnelles à venir : initialement prévues au dernier trimestre 2020, elles ont été reportées au premier trimestre 2021 en raison de la crise sanitaire.