Gilets roses : nouvelle mobilisation le 9 mars
Alors que les négociations autour de la refonte de l’assurance chômage ont échoué mercredi dernier, butant sur l’instauration d’un bonus-malus pour lutter contre le recours aux contrats courts, les assistantes maternelles restent mobilisées contre la réforme de l’allocation de retour à l’emploi (ARE).
Si le ministère du travail a assuré que la possibilité pour les professionnelles de bénéficier du cumul emploi-chômage serait maintenue, il a également précisé que les modalités d’indemnisation pourraient évoluer, renvoyant ces modalités à la négociation des partenaires sociaux.
Parmi eux figurent FGTA-FO et la CGT, dont les fédérations dédiées aux assistantes maternelles avaient déjà appelé le 2 février à la mobilisation, avec le collectif Assistants maternels en colère Gilets Roses. Les rassemblements colorés avaient ce jour là regroupés près de 1200 professionnelles dans une trentaine de villes.
Le samedi 9 mars, les organisateurs souhaitent donc amplifier le mouvement afin que le nouveau calcul de l’ARE ne pénalise pas les assistantes maternelles. Une mobilisation soutenue par deux syndicats représentatifs des professionnelles, la CSAFAM et le SPAMAF, qui, s’ils ne participent pas aux négociations car ils n’appartiennent pas aux centrales syndicales interprofessionnelles, ont signé une déclaration commune le 21 février avec la CGT et FGTA-FO.
« Nous sommes solidaires et leur avons demandé d’être partie prenante de la manifestation du 9 mars, en la co-organisant là où nous le pourrons » déclare Lydia Loisel, secrétaire générale du SPAMAF. « Même si nous avons eu l’assurance par le cabinet de Muriel Pénicaud qu’il ne s’agirait que d’une modification du calcul de l’ARE, une diminution serait une catastrophe et pourrait conduire des professionnelles à abandonner la profession » poursuit Nathalie Dioré, secrétaire générale de la CSAFAM.
Voix discordante parmi les syndicats représentatifs, celle de l’UNSA Pro-assmat. « Je suis pour la mobilisation avec des revendications claires et bien identifiées, ce qui n’est pas le cas ici, décrit Liliane Delton, secrétaire générale. Le ministère a assuré que l’ARE ne serait pas supprimée, dans le cas contraire nous nous serions mobilisés. Là c’est aux partenaires sociaux de négocier. Mobilisons nous plutôt sur d’autres sujets comme l’accès à la médecine du travail ».
FGTA FO a déclaré ne pas comprendre la position de l’UNSA : « Les fondements du syndicalisme sont l’aboutissement de nos revendications qui s’obtiendront par la mobilisation et le rapport de force » a-t-il précisé. Avec les trois autres syndicats, ainsi que le collectif Assistants maternels en colère Gilets Roses, FGTA FO appelle à amplifier le mouvement le 9 mars prochain.