La nouvelle composition du Conseil national de la protection de l’enfance
Parmi les missions du CNPE, créé par la loi du 14 mars 2016 : assister le gouvernement sur toutes les questions qui concernent la protection de l’enfance, proposer des orientations stratégiques, émettre des recommandations et des avis sur les projets de texte législatif ou réglementaire relatifs à la protection de l’enfance.
Il a donc du pain sur la planche alors que décrets et arrêtés vont être promulgués au fil des mois pour la mise en œuvre des différentes dispositions de la loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants.
Principal mouvement dans l’arrêté, à la suite du décès le 4 février de l’ancien vice-président du CNPE Georges Labazée, l’arrivée à la vice-présidente d’Anne Devreese, actuelle directrice générale adjointe à l’enfance, la famille et la jeunesse du conseil départemental du Nord, actrice chevronnée du secteur.
Une représentante de l’Ufnafaam
Du côté des associations de professionnels, c’est Lydia Guennec, vice-présidente de l’Association départementale des familles d’accueil et assistantes maternelles des Côtes-d’Armor (ADFAAM 22) qui prend la suite de Laurent Ningres pour représenter l’Ufnafaam.
Autres entrées à noter : parmi les représentants de l’Assemblée des Départements de France, celle de Florence Dabin, présidente du département du Maine-et-Loire et du Groupement d’intérêt public enfance en danger (Giped), et parmi les personnalités qualifiées, celle de Gautier Arnaud-Melchiorre, auteur d’un rapport sur la parole des enfants placés.
Les voix les plus critiques à l’égard de la politique menée par le gouvernement et de la situation actuelle de la protection de l’enfance, celle de Michèle Créoff, ancienne vice-présidente du CNPE, et de Lyes Louffok, militant des droits de l’enfant, sont présentes au sein du collège des personnalités qualifiées.
Reste que l’organisation du CNPE, qui doit notamment intégrer « un collège des enfants et des jeunes protégés », sera prochainement modifiée dans le cadre de la refonte de la gouvernance de la protection de l’enfance prévue par la loi du 7 février 2022. Enfin, la principale inconnue reste la présidence de cette instance, qui doit être assurée par le ministre chargé des familles et de l’enfance, dont le nom devrait être dévoilé dans les prochains jours.