Les naissances augmentent en 2021 après six années de baisse

Le début d’année 2021 avait pourtant été marqué par une forte baisse des naissances : les conceptions durant le premier confinement en raison de la pandémie de Covid 19 ont chuté de 10 % par rapport à l’année précédente. 

« Le contexte de crise sanitaire et de forte incertitude économique a pu décourager les couples de procréer au printemps 2020 et les inciter à reporter leurs projets de parentalité. La peur de complications pendant la grossesse a également pu jouer. Il faut aussi rappeler que les centres de procréation médicalement assistée ont été fermés pendant le premier confinement » relève l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans cette étude.

Un signal pour les modes d’accueil

Puis en mars et avril 2021, le nombre de naissances a fortement augmenté, de 4,6 % par rapport à avril 2020, une augmentation qui a perduré le reste de l’année 2021.

Cette remontée des naissances en 2021 par rapport à 2020, de +0,9 %, met fin à six années consécutives de baisse entre 2015 et 2020, même si le nombre de naissances en 2021 reste inférieur de 9,3 % à celui de 2014.

C’est un signal important pour le besoin de places en modes d’accueil, qui va donc s’accroître.
 

Impact différent selon les confinements

En janvier 2022, soit neuf mois après le troisième confinement d’avril 2021, les naissances ont à nouveau baissé, de 2,9 % par rapport à janvier 2020. Elles ont rebondi en février 2022, puis sont revenues en mars et juin 2022 au même niveau qu’à la même période de 2020. Qu’en sera-t-il des naissances à l’automne ?

« Les trois confinements n’ont donc pas eu le même impact sur la natalité : baisse des naissances neuf mois après les premier et troisième confinements, hausse prolongée pendant et après le second. Mais ils ont un point commun : au sortir des confinements, les naissances s’accélèrent » analyse l’Insee. 

Sur l’ensemble de l’année 2021, le nombre de naissances de mères de moins de 30 ans est en baisse par rapport à 2020, notamment pour les moins de 25 ans : -8,0% pour les femmes de moins de 20 ans et -5,0% pour les 20-24 ans. Cette baisse s’explique selon l’Insee par l’incertitude sur le marché du travail ou l’éloignement des couples non cohabitants, en plus forte proportion chez les plus jeunes.