Les pistes du gouvernement pour renforcer l’attractivité du métier d’assistante maternelle
Conscient de l’érosion du nombre des assistantes maternelles, liées à des causes multiples – leur vieillissement, une activité exercée de manière solitaire, les difficultés à trouver un logement adéquat dans les conditions du marché immobilier actuelles ou encore le plafonnement de leur rémunération -, le ministère des Solidarités et de la Santé « prépare des réponses nécessairement plurielles devant permettre de renforcer l’attractivité du métier » d’assistantes maternelles, explique-t-il dans une réponse à une question écrite à l’Assemblée nationale.
La réforme de la formation initiale, intervenue fin 2018, est l’une des premières voies mises en œuvre par le gouvernement, de même que le renforcement de l’accompagnement notamment par les relais d’assistantes maternelles que favorise la nouvelle convention d’objectifs et de gestion Etat-Cnaf (2018-2022).
D’autres pistes sont avancées par Agnès Buzyn : « une meilleure reconnaissance et un encadrement plus précis de l'exercice en maison d'assistants maternels afin d'en diffuser le recours ; une meilleure organisation des possibilités de remplacements ». Le ministère met également l’accent sur la question de « la santé au travail » et des « règles d'indemnisation du chômage (en particulier dans les cas de refus de vaccination de l'enfant par les parents) ». L’ensemble de ce travail normatif doit intervenir dans le cadre de l’article 50 de la loi du 10 août 2018 pour un Etat au service d’une société de confiance qui prévoit l’adoption d’ordonnances sur la question notamment des « modes d’accueil de la petite enfance » devant légalement intervenir d’ici au 11 février 2020 au plus tard, mais annoncées avant l’été 2019.
Question écrite n° 15329, Assemblée nationale, Journal officiel du 9 avril 2019, p. 3312.