Métiers du lien : le CESE veut dresser un état des lieux
Il y a comme un frémissement, comme une prise de conscience depuis le confinement et ses conséquences, de l’importance des métiers des services à domicile et du lien social, jusqu’ici peu visibles, peu rémunérés, peu valorisés. D’abord avec la proposition de loi Ruffin/Bonnell, puis avec cette auto-saisine du CESE datée du 1er septembre.
« La crise sanitaire a mis en exergue l’importance du rôle social de certains métiers. Souvent occupés par des femmes, ces métiers ont en commun d’une part, de répondre à des besoins de première nécessité et d’autre part, d’avoir démontré lors de cette crise leur contribution au lien social » relève le CESE.
Risque pour l’avenir
Pour autant, « ces professions sont parmi les plus mal rémunérées et offrent très peu de perspectives de carrière. Leur faible attractivité risque, à terme, de compromettre la satisfaction des besoins sociaux correspondants » poursuit le Conseil.
Objectif de la saisine : dresser un état des lieux de ces métiers qui regroupent un million d’actifs et trouver des leviers pour renforcer leur attractivité. Une série d’auditions d’experts et de représentants de ces professions a commencé début octobre par la commission « travail et emploi » du CESE, à l’issue desquelles un avis sera rendu.
Auditionnée le 2 octobre dans le cadre de son mandat de vice-présidence du Conseil National Paritaire du Dialogue Social (CNPDS), la CGT indique avoir évoqué le statut des assistantes maternelles « très, trop encadré par le Code de l'action sociale et des familles qui leur interdit de bénéficier d'un grand nombre de protections intégrées au code du travail ».
► Les métiers de service à domicile, métiers du lien social, Saisine du CESE, 1er septembre 2020