Mieux centraliser les données sur l’enfant
Comment mener une politique de l’enfance si l’on ne connaît pas bien les enfants ? Aujourd’hui, les données relatives aux enfants, à leur mode de vie, leur développement, leur bien-être ou leurs droits sont éclatées. Il faut aller les recueillir dans de nombreux endroits, sur les sites internet d’administrations ou d’organismes parfois peu connus, ce qui prend beaucoup de temps et nuit au partage du savoir.
Pour simplifier l’accès à l’information, notamment pour les professionnels de l’accueil du jeune enfant, et mieux piloter la politique en direction des enfants en s’appuyant sur la recherche, le Haut conseil de la famille de l’enfance et de l’âge (HCFEA) émet dix propositions.
Parmi elles, la nécessité de créer un portail internet sur l’enfant, qui centraliserait « les données (cartographie des données), les études et les outils intéressants » sur les enfants âgés de zéro à 18 ans.
Le Haut conseil souhaite également renforcer les connaissances sur certaines thématiques, comme les données démographiques : nombre de jeunes enfants sur chaque territoire, nombre de familles monoparentales ou nombreuses. Connaître plus finement le niveau de vie des familles, la situation d’emploi des parents, de rupture familiale paraît également nécessaire. La participation directe des enfants, en leur permettant de répondre à des enquêtes, est également souhaitée.
Aujourd’hui, peu d’enquêtes de long terme existent : or le recueil de données sur le même enfant à plusieurs moments de son développement apparaît comme « un enjeu essentiel » pour le pilotage des politiques publiques. De même, un meilleur croisement des données, entre les enquêtes relevant du domaine scolaire, de la santé, des activités extrascolaires, de la famille, apparaît nécessaire.