Pas de bébés à la consigne : après la rue, les courriers à Emmanuel Macron
Une mobilisation d’« une ampleur inédite » a réuni les professionnels de la petite enfance dans toute la France le 6 octobre, selon Pas de bébés à la consigne. Malgré cela, le collectif déclare s’être heurté à un « blocage gouvernemental » face à ses revendications : retrait de l’arrêté du 29 juillet, revalorisation salariale, etc.
Aussi le collectif a décidé de poursuivre le mouvement en invitant les parents et les professionnels à écrire au Président de la République avec des courriers type. On peut y lire notamment que la réforme des modes d’accueil « aggrave les conditions et de la qualité d'accueil des tout petits dont la dégradation de longue date est un constat partagé par tous : les témoignages affluent de professionnel.les qui dénoncent par centaines des taux d'encadrement souvent non respectés et des qualifications professionnelles insuffisantes pour assurer le bien- être et le bien grandir des tout petits, et ces professionnel.les s'estiment régulièrement au bord de la maltraitance ».
Ainsi le collectif demande :
- l'abrogation de l'arrêté du 29 juillet, en particulier ses articles 2 et 3, pour cesser de recruter en crèche des personnes sans qualification ni expérience ;
‐ l'attribution sur décision gouvernementale du Ségur de la santé sous forme de traitement indiciaire à tous les professionnel.les des crèches publiques (189 euros nets) qui incitera aussi le privé à s'aligner ;
‐ l'augmentation immédiate et massive de places en centres de formation pour les métiers de la petite enfance sous l'impulsion conjointe de l’État et des Régions ;
‐ l'adoption d'un taux d'encadrement unique en crèche d'un adulte pour 5 enfants qui ne marchent pas et d'un pour 7 qui marchent (revenant au même effectif en équivalent temps plein que le taux unique d'un pour 6) ;
‐ l'égalisation du reste à charge financier vers le bas pour les parents quelque soit le mode d'accueil.
A noter que cette dernière mesure figure dans le le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 (PLFSS) visant à réformer le versement du Complément de libre choix de mode de garde. Mesure pour laquelle le collectif a toutefois quelques « interrogations sur sa mise en pratique ».