Protection de l’enfance : les annonces d’Adrien Taquet
Très tôt, les associations avaient alerté sur les effets probablement délétères du confinement pour des enfants enfermés à domicile 24h/24 avec leurs parents. Le bilan de l’activité du 119, le numéro de l’enfance en danger, fait état d’une forte hausse des appels, sous le double effet du confinement et des campagnes de communication gouvernementales.
Dans ce contexte, Adrien Taquet annonce dans Le Figaro le lancement d’états généraux de la lutte contre les violences faites aux enfants « après la rentrée » et jusqu’au 20 novembre 2021, Journée internationale des droits de l’enfant. C’est-à-dire un an jour pour jour, après l’annonce de son plan de lutte contre la violence faites aux enfants.
Énième événement ?
Selon Adrien Taquet, ces états généraux doivent conduire à une « amélioration de nos dispositifs de repérage de ces violences », perpétuel sujet d’insatisfaction en raison du cloisonnement institutionnel, et « permettre de franchir un cap sur d’autres sujets, comme la lutte contre la prostitution des mineurs, le cyberharcèlement et la pédocriminalité en ligne ».
« On se fout de notre gueule » réagit Lyes Louffok sur Twitter, membre du Conseil national de la protection de l’enfance, qui rappelle que « multiplier les réunions et brasser du vent, c'est nous faire perdre du temps. Des victimes attendent urgemment des actes concrets ».
Statut : rendez-vous le 5 juin
Hier, Adrien Taquet annonçait également par communiqué la relance « de la dynamique de contractualisation » entre l’État et les départements dans le cadre de la Stratégie de protection de l’enfance, mise en pause pendant le confinement. Une circulaire publiée le 22 mai précise « le périmètre, le cadre et le calendrier de mise en œuvre » de ces conventions de contractualisation, qui devront être signées par les trente premiers départements volontaires avant le 15 octobre 2020.
Enfin, il annonce la relance de la réforme du statut et des conditions de travail des assistants familiaux avec un prochain « temps de travail » le 5 juin prochain.