Remaniement : la députée Aurore Bergé remplace Jean-Christophe Combe
Le suspense a pris fin officiellement en fin d’après-midi : Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, succède à Jean-Christophe Combe au poste de ministre des Solidarités. Elue députée des Yvelines sous l’étiquette En marche en 2017, engagée auparavant à droite, elle avait adhéré à l’Union pour un mouvement populaire (UMP) dès l’âge de 16 ans, puis était devenue conseillère municipale.
Un profil très politique pour cette jeune ministre de 36 ans, qui remplace le novice Jean-Christophe Combe resté en poste un an, peu visible, peu à l’aise dans les médias, peinant à défendre et impulser les projets du gouvernement, dont le cabinet ne délivrait des informations qu’au compte-goutte aux médias, à tout le moins à L’assmat. Son erreur à l’Assemblée nationale sur le niveau de rémunération des assistantes maternelles aura durablement marqué son mandat, qui ne devrait pas laisser un souvenir impérissable aux professionnelles auprès desquelles il n’aura annoncé que la réforme du complément de mode de garde… prévue pour 2025.
Dans son bilan, entrant au gouvernement juste après le décès d’une fillette dans une crèche People and Baby à Lyon en juin 2022, figure la publication du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur les maltraitances en crèche et la présentation d’un plan pour la qualité d’accueil en juin dernier. Mais la première ministre Elisabeth Borne avait repris la main sur le service public de la petite enfance, lors des grandes annonces pour le secteur faites quelques semaines auparavant.
De son côté, Aurore Bergé a réalisé en 2020 un rapport sur l’émancipation par la culture, dont un volet concerne l’éveil culturel des jeunes enfants.
Quid du plan d’urgence ?
A ce stade, ce remaniement soulève plusieurs questions : le plan d’urgence pour l’accueil individuel annoncé par le gouvernement pour septembre reste-t-il d’actualité ? David Blin, actuel directeur adjoint du cabinet, chef du pôle petite enfance, familles et solidarités et ancien conseiller du précédent secrétaire d’État Adrien Taquet, conservera-t-il un pied dans le ministère pour suivre les dossiers ?
Des esquisses de réponse devraient être apportées rapidement après la passation de pouvoir.