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Situation des pouponnières : une concertation prévue demain au ministère des Solidarités

Situation des pouponnières : une concertation prévue demain au ministère des Solidarités
Publié le 03/06/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
À la suite de l’alerte lancée par la députée Isabelle Santiago sur la situation des établissements qui accueillent les enfants de 0 à 3 ans placés par l’Aide sociale à l’enfance, une réunion est organisée demain.

Après sa visite alarmante dans une pouponnière du Puy-de-Dôme le 24 mai, dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire sur les manquements de la protection de l’enfance, et dont la teneur a été dévoilée par Mediapart, la rapporteure Isabelle Santiago a adressé jeudi une lettre à Sarah El Haïry pour demander la « mise en place urgente d’un plan pouponnière ».

Dès vendredi, des représentants associatifs et institutionnels oeuvrant dans le champ de la protection de l’enfance recevaient une « demande urgente » de concertation de la part du cabinet de la ministre déléguée à l’enfance et aux familles, sur l’accueil des jeunes enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance. Réunion qui se tiendra demain.

Trouver des solutions

Le but : trouver des solutions pour désengorger les pouponnières où certains enfants restent plus de six mois, une situation déjà dénoncée depuis plusieurs mois par des professionnels et pouvant porter gravement atteinte au développement des enfants. Il s’agit aussi de réfléchir aux alternatives d’accueil face à la baisse du nombre d’assistantes familiales.

Au menu des discussions, notamment : des mesures de soutien et de valorisation des assistants familiaux pour l’accueil des tout petits, et la possibilité de mobiliser des assistantes maternelles.

Cette concertation débouchera-t-elle sur « une action immédiate pour protéger ces bébés », comme le souhaite Isabelle Santiago, sans attendre le rapport de la commission d’enquête dans quelques mois ? Pas de commentaires du côté du cabinet de Sarah El Haïry, qui pourra toutefois difficilement arriver les mains vides lorsqu’elle sera prochainement auditionnée par la commission.