Vers un service public de la petite enfance ?
Interrogé le 7 décembre lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale sur la mise en place du droit opposable à la garde d’enfants, le secrétaire d’État à l’Enfance et aux Familles Adrien Taquet a indiqué vouloir « tendre vers un service public de la petite enfance, car c’est ça qui doit être notre horizon ».
Il a également annoncé avoir saisi le CESE pour identifier les mesures nécessaires à la mise en place de ce service public, défini comme le « droit garanti pour chaque parent qui le souhaite à une solution d’accueil du jeune enfant à un coût similaire, quel que soit le mode d’accueil ».
Le rapport Heydemann-Damon, remis lors de la Conférence nationale des familles en octobre, appelait à la création de ce droit opposable, mais bien d’autres acteurs de l’enfance le demandent depuis longtemps, notamment le CEP-Enfance, comme cela se pratique déjà dans plusieurs pays européens.
Selon Adrien Taquet cela doit passer par « l’harmonisation » du système français « particulièrement éclaté, complexe et illisible » pour les parents. « Nous sommes en train d’unifier ce secteur autour de la notion de qualité d’accueil » a-t-il poursuivi. Problème : les forces vives manquent à l’appel, dans l’accueil individuel comme collectif, pour accueillir les jeunes enfants, d’où la création, tardive, d’un comité de filière Petite enfance.
Côté calendrier, le CESE doit remettre son rapport avant la fin du mois de mars 2022, soit juste avant l’élection présidentielle. Le service public de la petite enfance, sujet électoral ? La candidate socialiste Anne Hidalgo s’est déjà prononcée pour.