Syndrome du bébé secoué : de nouvelles recommandations
La Haute autorité de santé (HAS) publie ce 29 septembre 2017 de nouvelles recommandations sur le diagnostic du syndrome du bébé secoué (SBS), une des maltraitances infantiles les plus graves, responsable de lésions cérébrales sévères (lésions du cerveau entraînant des déficiences intellectuelles, paralysie, cécité, épilepsie, troubles du comportement...) qui peuvent être fatales.
Le SBS survient lorsqu’un adulte secoue un bébé par exaspération ou épuisement face à des pleurs qu’il ne supporte plus. Chaque année, en France, plusieurs centaines d’enfants en sont victimes. La plupart du temps, ce sont des nourrissons de moins d’un an et, dans deux cas sur trois, de moins de six mois, le plus souvent des petits garçons. Le bébé est souvent inconsolable lorsqu'il pleure, rencontre des difficultés alimentaires, des difficultés d’acquisition d’un rythme de sommeil régulier ou des troubles du sommeil. Cette maltraitance peut intervenir dans tous les milieux socio-économiques, culturels et intellectuels.
Les dernières recommandations de la HAS dataient de 2011. Depuis, les recherches en la matière ont progressé. La HAS insiste sur la formation des médecins, afin qu’ils puissent poser le bon diagnostic, les symptômes pouvant être difficiles à identifier. De plus, une méconnaissance du diagnostic expose le bébé au risque de récidive et donc, de séquelles sévères ou de décès.
La Has recommande de former tous les professionnels de la petite enfance sur le SBS et de mieux informer toutes les personnes au contact des bébés sur les dangers du secouement et sur les mesures pour l’éviter par un message simple : « Si l’enfant pleure et que vous n’en pouvez plus, le mieux est de coucher l’enfant sur le dos dans son lit, de quitter la pièce, puis de demander de l’aide ». Il n’est pas dangereux pour un enfant de pleurer dans son lit alors qu’il peut être dangereux d’être dans les bras d’un adulte exaspéré.