Pratiques professionnelles

Depuis novembre 2018, les assistantes maternelles – en particulier du Grand-Est – se voient proposer une soirée théâtrale inédite en son genre. « Nounou, est-ce que parfois tu Rames » est une pièce interactive qui présente, en une série de saynètes humoristiques, le quotidien de la profession. Un vrai succès, alliant moment de détente, réflexivité et valorisation du métier.

Le repas est un moment-phare de la journée, qui rime souvent aussi avec casse-tête organisationnel : quand et comment se mettre aux fourneaux ? Comment gérer la prise en charge d’enfants d’âges et de besoins différents ? Deux maîtres-mots : anticipation et organisation. Et pourquoi pas formation complémentaire ?

À l'instar des Français, le porte-monnaie des assistantes maternelles est mis à rude épreuve, au risque, pour certaines, d’aller jusqu’à jeter l’éponge. Où placer le curseur pour faire des économies sans grever la qualité de l’accueil ? Quelles astuces mettre en place pour s’y retrouver ? Comment se positionnent les organisations professionnelles et les partenaires dans ce nouveau défi ? Le point sur une situation inédite.

Au fil de la journée, entre les interactions avec les enfants et avec des adultes, la voix des assistantes maternelles est mise à rude épreuve. Mais aucune formation n’est à ce jour prévue pour les aider à placer et préserver celle-ci. C’est pour remédier à ce manque que l’association Ribambelle du Touch a mis en place, fin 2022, deux ateliers avec une professeure de chant. Une initiative inédite, et dont les résultats sont déjà au rendez-vous.

Contrairement à la plupart des autres professionnelles de la petite enfance, les assistantes maternelles vivent très souvent d’abord l’expérience de la maternité avant de recevoir leur formation et de démarrer leur activité. Elles prennent alors conscience que certaines de leurs pratiques parentales vont parfois à contresens de celles prônées par la puériculture. Comment vivent-elles ces contradictions ? Frédéric Groux, psychologue et ancien éducateur de jeunes enfants, nous répond.

Les services de protection maternelle et infantile (PMI) cristallisent de nombreuses critiques de la part des assistantes maternelles. Quels sont les arcanes de leur fonctionnement et quelles pistes dégager pour les réformer ? Enquête.

Gilles Colomb est le Président-fondateur d’Agir pour la Petite Enfance. Cette association déploie, depuis sa création en 2014, des propositions pédagogiques pour les parents et les professionnels du secteur. Avec deux initiatives en première ligne : la Semaine Nationale de la Petite Enfance (SNPE) et les « Girafes Awards ». Un prix visant à récompenser les initiatives favorisant l’éveil du jeune enfant, et dans lequel les assistantes maternelles se montrent de plus en plus présentes et talentueuses. L’occasion de revenir sur l’intérêt pour elles de développer ce type de pratiques auprès des tout-petits. Mais aussi sur ce que cette implication croissante reflète de la professionnalisation du métier.

Les assistantes maternelles sont confrontées à une difficulté majeure dans l'exercice de leur métier : quelle autorité exercer sur les enfants accueillis, alors que la mission éducative est dévolue aux seuls parents ? Deux pistes principales se distinguent pour un accompagnement alliant efficacité et bienveillance : l’appui sur les neurosciences et l’action partenariale avec parents et professionnels.

Les casquettes de Jean Epstein sont multiples : psychosociologue et kinésithérapeute formé par Boris Dolto, auteur et conférencier, il est aussi spécialiste du développement de l’enfant et l’un des experts-référents des modes d’accueil des moins de six ans, en France, en Belgique et au Québec. Dans son dernier opus, paru en octobre 2021, il développe le concept de « co-veillance ». Ou comment réapprendre à vivre ensemble pour prévenir les pathologies de l’isolement. Un concept qui, entre co-éducation et bienveillance, gagnerait à irriguer de plus en plus l’activité des professionnels de la petite enfance, et notamment des assistantes maternelles. Interview.

« Assistante maternelle : rompre avec le silence ». Tel est le titre du livre publié, en juillet dernier, par Léa Martin. La jeune femme de 26 ans, qui a désormais quitté le métier, livre un témoignage sur sa découverte de maltraitance au sein de la famille d’un enfant accueilli. Au cœur de ce récit, une série de dilemmes. De quelle marge de manœuvre dispose une assistante maternelle face à une telle prise de conscience ? Quelles doivent être les limites à l’obligation de confidentialité à laquelle elle est tenue ? Comment agir au mieux au vu des intérêts de l’intérêt de l’enfant tout en se protégeant, et vers qui se tourner ? Léa Martin nous livre quelques pistes de réponse.