La France périphérique des enfants
Les huit territoires vont des périphéries aisées des grandes métropoles et de certaines grandes villes, jusqu’aux zones rurales et montagnardes, en passant par les villes fragiles économiquement mais bien pourvues en équipement. L’étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publiée le 10 mai 2019 montre que c’est dans le grand Ouest - Bretagne, Pays de la Loire - ainsi que le bassin lyonnais, le Nord et le Doubs que l’accessibilité aux places chez les assistantes maternelles, gardes à domicile et en école maternelle est la plus forte. Elle y représente 64 places pour 100 enfants de moins de trois ans.
Les territoires ruraux de la moitié nord enregistrent également un taux de places chez les assistantes maternelles supérieur à la moyenne nationale (s’élevant à 45 places pour 100 enfants pour l’accueil individuel, garde à domicile et école maternelle), suivis par les périphéries des grandes villes telles que Clermont-Ferrand, Dijon et Tours. C’est dans les territoires de montagne situés aux frontières espagnole et italienne, et en Corse que l’accessibilité aux places d’accueil individuel est la plus faible, alors que celle des places en crèche est la plus forte.
Sur 14 millions d’enfants de moins de 18 ans, 5,2 millions vivent dans les trois premiers groupes de territoire – périphérie des grandes métropoles et certaines grandes villes, Ouest et bassin lyonnais- où les conditions économiques sont « favorables » et regroupant les familles les plus aisées. Les grandes métropoles régionales sont bien équipées mais regroupent des inégalités de niveaux de vie « particulièrement marquées ». Enfin, certains territoires défavorisés sur le plan économique présentent un taux d’équipements accessibles assez élevé – médecins, accueil de la petite enfance, scolarité – comme certains communes d’Ile-de-France et des villes comme Roanne ou Béziers.