Une commission sur la petite enfance lancée jeudi à l’Elysée
La période des 1000 premiers jours de l’enfant, allant du quatrième mois de grossesse à l’âge de deux ans, a été mise en avant par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Unicef comme étant capitale pour la santé future de l’enfant. Il s’agissait au départ, pour ces organisations internationales, de développer la prévention nutritionnelle dès le plus jeune âge afin de limiter l’apparition de maladies chroniques.
Elle a ensuite été élargie au développement psychique de l’enfant, dans une optique de prévention précoce, depuis la multiplication des travaux scientifiques montrant l’importance des interactions entre l’enfant et ses parents, dès la grossesse, pour son développement.
Parcours de prévention
Aujourd’hui repris par la présidence et le gouvernement, le concept des « 1000 premiers jours de la vie » désignera un parcours de prévention qui sera lancé en 2020 sous la forme d’une offre de services. Pour le gouvernement, cette offre vise à prévenir les inégalités sanitaires et sociales qui impactent durablement le devenir de certains enfants, issus de milieux défavorisés.
Ce parcours d’accompagnement sera préparé par une commission scientifique présidée par Boris Cyrulnik et qui sera présentée jeudi à l’Elysée. Mille parents devraient également être consultés durant les prochains mois.
Le parcours des 1000 jours prendra en compte tous les pans de la vie de l’enfant, de l’alimentation à l’exposition aux écrans, en passant par l’accompagnement à la parentalité. Boris Cyrulnik a déjà annoncé sur France Inter ce matin que l’allongement du congé parental serait un « enjeu majeur » des propositions de la commission.
Quid de l’accueil individuel ?
Les modes d’accueil du jeune enfant devraient donc figurer parmi les travaux de cette commission, alors que parallèlement le projet d’ordonnances réformant les normes des modes d’accueil est en cours de finalisation. Des mesures seront-elles annoncées en direction des assistantes maternelles, qui jusqu’à ce jour n’ont pas été au coeur de l’action gouvernementale en matière de réduction des inégalités auprès des jeunes enfants ?
Lors de la présentation du bilan de la stratégie de de prévention et de lutte contre la pauvreté le 12 septembre, la secrétaire d’État Christelle Dubos a ainsi simplement rappelé la mise en œuvre du bonus mixité sociale et du bonus territoires… Des dispositifs uniquement destinés aux crèches dans une optique « d’investissement social pour les très jeunes enfants ».