Protection de l’enfance et confinement : l’enquête de l’ODAS
L’enquête a été réalisée cet été auprès de mille acteurs de l’enfance et de la famille, parmi lesquels 16 % d’assistants familiaux. Elle confirme les premiers constats remontés par les organisations représentatives : la crise a provoqué de « lourdes difficultés », notamment pour le placement familial, ainsi que des « effets positifs inattendus ».
Parmi eux, l’apaisement des enfants en raison d’un rythme de vie beaucoup plus calme, avec moins de rendez-vous hebdomadaires et l’arrêt des droits de visite et d’hébergement. Ces constats invitent, selon l’ODAS, à interroger « à nouveau dans certaines situations sur l’idéologie du maintien des liens familiaux à tout prix, et sur la forme et la fréquence de ces liens ».
Adaptation
Autre constat, partagé là aussi par les organisations représentatives : « la crise sanitaire aurait agi dans les équipes comme un révélateur de la réalité de l’exercice de l’encadrement à l’œuvre en amont du confinement ». Pas d’exacerbation donc des difficultés de management ou d’organisation du travail, mais plutôt une confirmation de l’existant, c’est-à-dire des fortes disparités départementales en la matière.
Selon l’Odas, l’étude montre que « les professionnels semblent donc avoir su surmonter les nombreuses contraintes engendrées par le confinement, en s’adaptant, en innovant, mais cela avec des difficultés ». En listant une série d’initiatives innovantes, l’observatoire invite également à tirer les enseignements de cette crise sanitaire pour « mieux adapter les pratiques professionnelles en protection de l’enfance ».
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