Assistantes maternelles : des projets d’accueil pour les familles en situation de pauvreté
Courant juillet, le secrétariat d’État chargé de l’Enfance et des Familles a communiqué les résultats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé le 9 avril par l’État pour développer l’accueil des jeunes enfants issus de familles défavorisées. Il s’agit, selon le gouvernement, « de lutter contre les inégalités sociales dès le plus jeune âge, de redynamiser la création de places là où il en manque, de proposer aux familles les plus défavorisées une réponse adaptée à leurs besoins, et enfin d’agir contre la « non demande » d’accueil ».
Dans ce cadre, 21 projets ont été retenus dans 15 territoires, urbains ou ruraux, « marqués par des critères de fragilité sociale et de faiblesse de l’offre d’accueil », et où le taux de pauvreté est supérieur à la moyenne nationale.
MAM, accueil atypique et ponctuel
Plusieurs projets vont concerner l’accueil individuel. Parmi eux :
→ dans l’Aisne, à Bohain, une Maison d’assistantes maternelles (MAM) pour l’insertion et l’emploi, réservera une partie des places pour des familles dont les parents sont en situation d’insertion sociale et professionnelle. Elle sera portée par le centre social et culturel et la commune.
→ la commune de Roubaix prévoit également de créer une MAM à vocation d’insertion professionnelle et de s’appuyer sur un réseau d’acteurs locaux pour ouvrir les modes d’accueil aux publics vulnérables socialement.
→ A Villiers le Bel dans le Val d’Oise, le projet consiste à développer un réseau s’assistantes maternelles pour les besoins d’accueil atypique, en direction des enfants de familles monoparentales ou victimes de violences.
→ En Seine-Saint-Denis, la ville de Saint Denis va employer des assistantes maternelles pour assurer des temps d’accueil ponctuels dans différents lieux (centres sociaux ou des ludothèques).
Des mesures de rattrapage ?
Les projets retenus bénéficieront d’un financement allant de 80 000 à 480 000 euros et seront accompagnés par les Caisses d’allocations familiales.
Sur ce sujet, la France fait figure de mauvaise élève en Europe, en restant l’un des pays les plus inégalitaires pour l’accès à un mode d’accueil. En 2019, le nombre de places en structures collectives financées par la branche Famille dans un quartier prioritaire de la ville (69 200 places) reculait par rapport à 2018, année déjà marquée par une baisse du nombre de création de places en EAJE de 500 places par rapport à 2017.