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Dans une campagne atone, faire entendre la cause de l’enfance

Dans une campagne atone, faire entendre la cause de l’enfance
Publié le 07/06/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Collectifs et associations invitent les futurs députés à faire plus de place aux enfants à l’Assemblée nationale et à impulser une politique ambitieuse pour la jeunesse.

Dans la foulée de l’élection présidentielle, le plaidoyer en faveur de l’enfance se poursuit à l’occasion des élections législatives. Le 24 mai, la Dynamique « De la Convention aux Actes ! » qui regroupe une trentaine d’associations publiait une note à destination des futurs députés afin qu’ils créent une délégation parlementaire aux droits de l’enfant à l’Assemblée nationale. Autre demande : une réforme du Parlement des enfants pour qu’elle devienne une instance de « participation effective » à l’élaboration et au suivi des politiques publiques.

Le collectif propose que cette instance rassemble jusqu’à 577 enfants et jeunes à l’Assemblée nationale et 348 au Sénat, élus a minima pour trois ans, avec pour référents un binôme de parlementaires. Selon lui, « contrairement à d’autres pays tels que l’Allemagne, l’Australie, la Guinée ou le Luxembourg, les enfants et les jeunes, en France, sont très peu associés aux décisions et politiques qui les concernent ».

Fin totale des sorties sèches

Dans un communiqué publié aujourd’hui, le collectif Cause Majeur ! émet cinq propositions pour que la jeunesse « constitue une véritable priorité de ce quinquennat », à commencer par la fin sans condition des sorties sèches de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) en créant un droit opposable à l’accompagnement pour chaque jeune.

Ses autres propositions : la poursuite de l’accompagnement des jeunes majeurs jusqu’à 25 ans, l’égalité d’accès et de droits sur l’ensemble du territoire, la mise en place d’un projet d’accompagnement vers l’âge adulte « individualisé, évolutif et gradué », et le renforcement du financement par l’État de ces mesures d’accompagnement.
 

Plus d’ambition demandée

Le 4 juin, le Collectif ensemble pour l’enfance (CEP- Enfance) adressait également un message aux candidats aux élections législatives en leur rappelant leurs 10 exigences pour la cause des enfants précédemment envoyés aux candidats à l’élection présidentielle. On y trouve notamment « l’avènement d’un grand ministère de l’enfance » qui n’a donc pas vu le jour dans ce nouveau gouvernement.

A noter également que l’UNICEF France a émis le 1er juin 13 propositions à l’intention des candidats, parmi lesquelles figurent les propositions de la Dynamique (dont elle est membre) et des mesures touchant à la scolarisation, la santé psychique ou encore la pollution de l’air.