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Relance de l’accueil familial : les 15 propositions de l’Ufnafaam

Relance de l’accueil familial : les 15 propositions de l’Ufnafaam
Publié le 19/12/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Conférence de consensus, reconnaissance du statut, sécurisation de la profession : la fédération invite au lancement, par l’État et les départements, de plusieurs chantiers prioritaires.

Dans un paysage politique éclaté et instable, comment faire entendre la situation actuelle des assistants familiaux, et tous les dysfonctionnements qui freinent l’attractivité ou plutôt accélèrent les départs, au détriment des enfants placés ?

Après son audition par la commission d’enquête de l’Assemblée nationales sur les manquements des politiques publiques de l’enfance, l’Ufnafaam publie une plateforme de quinze propositions visant à « relancer l’accueil familial et accroître l’attractivité du métier d’assistant familial ».
 

Avenir flou

La première porte sur la nécessité d’organiser une conférence de consensus sur l’avenir de l’accueil familial : alors que plusieurs acteurs politiques poussent au développement du cumul d’activité, voire du bénévolat, l’impact sur l’accueil familial professionnel interroge. « Sommes-nous en train d’évoluer vers un accueil familial plus médicalisé ? Faut-il spécialiser davantage les assistants familiaux ? » questionne la fédération.

Dossiers urgents

Parmi les autres chantiers prioritaires figurent des revendications déjà bien connues du secteur :

→ la garantie de l’égalité de traitement des enfants placés et des professionnels sur l’ensemble du territoire ;

→ la sécurisation du contrat de travail et la clarification du statut ;

→ l’inscription dans le contrat de travail d’un droit au répit obligatoire ;

→ l’amélioration du travail d’équipe et notamment de la relation assistant familial/référent de l’enfant. Sur ce point l’Ufnafaam estime qu’il faut « mener une véritable bataille culturelle au sein des services » pour que les assistants familiaux soient reconnus comme des travailleurs sociaux à part entière.
 

Prises de position

Sur les orientations actuelles des politiques publiques, l’Ufnafaam se déclare favorable au cumul d’emplois pour les relais et au renforcement des contrôles opérés par un « corps indépendant ». S’agissant des informations préoccupantes, « véritable épée de Damoclès pour les assistants familiaux » - une problématique sur laquelle personne ne dispose de données rendues publiques- la fédération demande le lancement d’une mission d’inspection.
 

Un pilotage sérieux

Autre chantier prioritaire : la production de données sur l’accueil familial - enfants, parents, ruptures d’accueil, informations préoccupantes, etc - qui aujourd’hui font cruellement défaut pour orienter les politiques publiques en la matière.

L’Ufnafaam prévient toutefois : rien ne sera possible « en l’absence de volonté et de gouvernance partagée » de l’État et des départements.