Après la nomination de Sarah El Haïry, le secteur de l’enfance veut des actes rapides
Un mois d’attente, quand les dossiers sont brûlants, c’est long. Aussi les acteurs de la petite enfance et de la protection de l’enfance veulent se mettre au travail rapidement avec leur nouvelle ministre déléguée, Sarah El Haïry.
Côté petite enfance, le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) considère dans un communiqué diffusé hier qu’« il n’est plus l’heure de détailler les CV [des ministres] qui se succèdent », mais de prendre « des mesures fortes qui marqueront à tout jamais un vrai tournant inédit ».
Reprendre les travaux
Le SNPPE demande un accueil de qualité pour l’ensemble des enfants sur tout le territoire, un renforcement de l’accompagnement à la parentalité, une reconnaissance des métiers via une revalorisation des salaires et « un véritable plan de réflexion autour des formations initiales » réalisé avec les professionnels.
« Nous allons enfin pouvoir reprendre les travaux en cours avec la nouvelle ministre qui vient d'être nommée ! » réagit l’Ufnafaam sur Facebook, quand la CGT assmat « espère qu'elle va très rapidement inviter les partenaires sociaux parce que nous avons perdu assez de temps avec ces remaniements à répétition qui n'ont donné lieu qu'à de vagues promesses. On veut des actes désormais ! »
Quid du SPPE ?
Même tonalité du côté de l’Association des collectifs enfants parents professionnels (Acepp) dans son communiqué intitulé « petite enfance et parentalité : nous avons assez perdu de temps ». L'association demande que des décisions soient rapidement actées, notamment sur le futur Service Public de la Petite Enfance (SPPE) voté par le parlement en 2023. « Comment les textes encadreront-ils les communes, futures autorités organisatrices, et renforceront-ils la place des associations dans ce nouveau paysage ? » s’interroge l’Acepp.
Protection de l’enfance
Côté protection de l’enfance, Florence Dabin, présidente de France Enfance Protégée salue la nomination de Sarah El Haïry : « le rattachement de ce ministère délégué à trois ministres majeurs : la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, à la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, permet de renforcer l’animation de la politique de prévention et de protection de l’enfance sur un plan interministériel » déclare-t-elle.
Le groupement des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso) estime de son côté que la nomination d’un ministre « déléguée à l’Enfance était une attente forte ». Il ajoute que « les défis sont colossaux et il est urgent de reprendre très rapidement les travaux État/Départements initiés en fin d’année 2023 pour la mise en œuvre effective d’un Plan Marshall pour le secteur ».
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