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Assistantes maternelles et familiales : 37 % perçoivent un bas salaire

Publié le 20/09/2022
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Les deux professions figurent parmi une vingtaine de métiers où plus d’un travailleur sur quatre est à bas salaire, selon une étude publiée aujourd’hui par l’Insee.

En 2019, 8 % des salariés du secteur privé occupent un emploi à bas salaire, équivalent à 1 310 euros nets par mois, soitles deux tiers du salaire médian, selon cette étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) parue aujourd’hui. Parmi ces salariés, 54 % sont des femmes et un salarié sur quatre a moins de 26 ans.

Dans une vingtaine de professions, dont celles d’assistantes maternelles, assistantes familiales et « gardiennes d’enfants » selon la nomenclature de l’Insee, plus d’un travailleur sur quatre est à bas salaires. Ainsi 37, 4% d’assistantes maternelles et familiales perçoivent un bas salaire, avec un salaire net moyen de 1585 euros.

Une situation durable

Les emplois à bas salaires sont aussi plus souvent à temps partiel, en particulier chez les femmes : 40 % des femmes et 21 % des hommes à bas salaires travaillent à temps partiel, contre 23 % et 8 % dans l’ensemble des salariés du privé. 

Mais l’étude montre surtout qu’occuper un emploi à bas salaire n’est transitoire que pour 55 % des salariés, qui obtiennentun emploi mieux rémunéré quatre ans après.

Pour les salariés à bas salaires exerçant l’une des vingt professions où ils sont le plus représentés, dont les assistantes maternelles et familiales, « les trajectoires de revenus sont plus défavorables : en 2019, 41 % de ceux ayant un bas salaire en 2015 ont encore un bas salaire en 2019 et, dans la majorité des cas, ils sont restés dans cette position professionnelle sans discontinuité » selon l’Insee.