Assistants familiaux : le CESE lance une consultation publique
Face à la grave crise de vocations dans le secteur social et médico-social, aggravée par la crise sanitaire, les pouvoirs publics ont commencé à se mobiliser. Après avoir tardé à se saisir pleinement du sujet, annoncé des primes dans le cadre du Ségur de la Santé à certains professionnels et pas aux autres, le gouvernement a organisé une conférence des métiers le 18 février. Celle-ci a acté plusieurs engagements financiers et donné le coup d’envoi à la fusion des conventions collectives du secteur sanitaire et social.
Dans ce contexte, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’est autosaisi début février pour conduire des travaux visant à « s’intéresser aux causes profondes de malaise qui traversent ce champ professionnel ». Parmi ce champ figurent les assistants familiaux, dont la décrue avait commencé bien avant l’apparition du Covid 19, et inquiète aujourd’hui au regard de la courbe démographique, car une bonne partie de la profession prendra sa retraite dans les années qui viennent. Et le nombre de nouveaux entrants dans le métier est actuellement insuffisant pour répondre aux besoins d’accueil dans les territoires.
Revaloriser les métiers
Conditions d’exercice menant à l’usure professionnelle, souffrance au travail et perte de sens figurent parmi les principales difficultés que rencontrent les travailleurs sociaux, et les voies d’accès aux métiers « ne garantissent pas leur attractivité » souligne le CESE. Pourtant « les intervenants sociaux sont la clé de voûte de l’ensemble des politiques publiques concourant à la cohésion sociale et assument des fonctions au moins aussi importantes que les politiques de redistribution » assure le conseil.
Son avis devra identifier les moyens de revaloriser les métiers et l’ensemble du secteur. Afin de le nourrir de témoignages de terrain, le CESE a ouvert le 1er mars une plateforme de consultation pour les professionnels, dont les assistants familiaux, les personnes accompagnées et les formateurs.
Mi-mai des participants à cette plateforme seront invités à s’exprimer au CESE puis à participer à l’élaboration de l’avis, attendu pour le mois de juillet.