Assistants familiaux : les propositions de la fondation Jean Jaurès pour l’attractivité

À l’approche de la Journée internationale des droits de l’enfant, la semaine s’annonce riche en rapports, rassemblements et autres propositions de loi. Dès hier la fondation Jean Jaurès - en partenariat avec le Gepso, Repairs 94 et Speak ! - a publié un rapport portant 70 propositions « pour agir vite » afin de mieux protéger les enfants (1).

Parmi elles, plusieurs s’intéressent aux assistants familiaux :

→ L’instauration obligatoire dans chaque département d’une « permanence clinique et éducative à destination des assistants familiaux », une plateforme technique de support pour les aider « en continu et si nécessaire »,

→ L’instauration d’un taux d’encadrement maximum du nombre d’enfants accueillis par les assistants familiaux pour chaque travailleur social de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), soit un référent pour 25 situations « ordinaires » et un pour cinq situations d’urgence,

→ Permettre à chaque enfant accueilli par un assistant familial de disposer d’une famille relais, dans une logique de binôme, afin de permettre aux professionnels un week-end de répit par mois en respectant les besoin des enfants,

→ Permettre le cumul d’activité, un élément qualifié de « crucial » pour « diversifier les profils » des assistants familiaux,

→ Valoriser financièrement les professionnels « selon la complexité de l’accueil concerné », notamment ceux qui accueillent en urgence et accompagnent d’enfants souffrant de troubles « plus ou moins lourds ». L’évaluation de la complexité se ferait grâce à « une échelle objective » mise en place par les départements,

→ Permettre l’accès à l’ensemble des offres de formation continue proposées à tous les professionnels de la protection de l’enfance et développer des passerelles vers les autres métiers du social.
 

Qu’en pensent les premiers concernés, à savoir les assistants familiaux, très peu consultés directement sur ce type de propositions ? Leurs fédérations représentatives donneront peut-être des éléments de réponse le 3 décembre prochain, lors de leur audition par la Commission d’enquête sur les manquements des politiques publiques de protection de l’enfance.
 

(1) Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso), Adepape du Val de Marne (Repairs 94), association de prévention et de lutte contre toutes les formes de maltraitances et violences subies par les enfants (Speak !)