Crise sanitaire : de nombreuses questions en suspens
Lors du tour de table d’introduction, l’ensemble des organisations a d’abord fait part des difficultés actuelles pour la profession : les ruptures de contrat qui se multiplient, les difficultés avec le centre Pajemploi, un découragement des professionnelles qui manquent de considération, des inquiétudes sur la reprise de l’épidémie sont évoquées.
Activité partielle et droit commun
Les difficultés liées à l’articulation du dispositif d’activité partielle avec le droit commun, notamment pour le calcul des congés payés et l’indemnité de rupture, ont largement été abordées. La Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) indique ne pas être au courant de la prolongation du dispositif d’activité partielle en juillet confirmée à L’assmat par le centre Pajemploi. Selon le compte rendu sur Facebook de Stéphane Fustec, représentant national de la CGT Services à la personne « la DGCS indique regretter les problèmes de coordination entre les différents cabinets ministériels et comprend que cette situation soit à l'origine de conflits ».
Autre difficulté : le retard de versement des aides aux Maisons d’assistantes maternelles (MAM) par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). Selon la DGCS, si le versement des aides aux MAM est prévu jusqu’à fin juillet, des aides pourront être sollicitées en cas de clusters, comme cela pourrait être le cas pour les MAM situées en Mayenne.
Etude pendant le confinement
Une étude réalisée pendant le confinement et portant sur les assistantes maternelles « face au défi de l’accueil des enfants au temps de la Covid-19 » a ensuite été présentée. Selon l’UFNAFAAM, cette étude, qui sera adressée ultérieurement par la DGCS aux organisations, conclut à l’existence de six leviers pour faciliter l’exercice de la profession à l’avenir :
→ travailler sur la lisibilité de l’information à destination des assistantes maternelles
→ travailler sur la lisibilité du statut des professionnelles
→ établir un suivi économique de la profession (nombre d’agréments en moins ou en plus par territoires)
→ améliorer l’accompagnement des assistantes maternelles
→ renforcer la professionnalisation
→ renforcer la notion d’appartenance et d’identité de la profession pour son attractivité
Coordination ministérielle
Enfin la DGCS a fait part de sa volonté de maintenir les réunions créées pendant la crise sanitaire, qui selon elle ont permis de mieux comprendre les difficultés des assistantes maternelles et les points à travailler. Elle souhaiterait « renforcer la coordination interministérielle et renforcer d'ici 2022 les échanges entre les différentes administrations et les différents acteurs du secteur » selon la CGT. Le syndicat indique sur Facebook : « si les efforts de la DGCS sont louables, l'absence de coordination entre les différents services de l'état nous laisse sans voix... Et surtout sans réponses sur des sujets qui impactent pourtant le quotidien de milliers de professionnelles ».
Les prochaines réunions sont programmées le 14 octobre, 19 novembre et 9 décembre.