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Expérimentés, diplômés, formés tout au long de la vie, attachés à leur métier : portrait statistique des assistants familiaux

Expérimentés, diplômés, formés tout au long de la vie, attachés à leur métier : portrait statistique des assistants familiaux
Publié le 04/01/2024
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Outre les grandes tendances déjà connues, comme la légère masculinisation et l’âge avancé des professionnels, une étude de la Drees apporte des données inédites sur le profil et l'activité professionnelle des assistants familiaux.

Menée auprès de 5000 professionnels, sur les 38000 en exercice en 2021, cette étude publiée le 28 décembre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), confirme d’abord plusieurs données.
 

Plus d’hommes et vieillissement

En premier lieu, la légère masculinisation de la profession : si neuf assistants familiaux sur dix sont des femmes, 20 % des entrants de 2017 à 2019 sont des hommes, contre 6 % de 2004 à 2006.

Ensuite, l’âge toujours très avancé des professionnels, qui fait craindre pour leur renouvellement : 75 % des assistants familiaux exerçant en 2021 sont âgés de 50 ans et plus, et seulement 10 % des effectifs ont moins de 44 ans.
 

En couple

En 2021, 87 % des assistants familiaux sont en couple - 16 % avec un conjoint également assistant familial – et 96 % sont parents d’au moins un enfant. Concernant leurs motivations, 78 % des professionnels indiquent d’abord vouloir venir en aide à des enfants en difficulté. L’étude apporte également une information statistique inédite : 15 % des assistants familiaux ont été eux-mêmes placés au cours de leur enfance, majoritairement dans une famille d’accueil.

Expérience et diplômes

En 2021, 56 % des assistants familiaux détiennent un Diplôme d’état d’assistant familial (DEAF). La plupart des effectifs ont connu d’autres expériences professionnelles avant de devenir assistant familial, deux tiers d’entre eux « ont occupé des emplois dans les domaines de l’aide et de l’accompagnement d’enfants ou de familles en difficulté, ou encore dans les secteurs de la santé ou de la petite enfance ».
 

Peu de ruptures

Employés à 88 % par les départements, seuls 6 % des assistants familiaux ont connu une période de chômage depuis le début de leur exercice, d’une durée très courte (inférieure à un mois majoritairement). Autre donnée intéressante : ils ne sont que 3 % à avoir « décidé d’interrompre leur activité ».

« En 2021, 5 % des assistants familiaux n’accueillent aucun enfant, 25 % un seul enfant, 35 %, deux enfants, 35 %, trois enfants ou plus » indique l’étude. Le nombre d’enfants accueillis baisse à mesure que l’âge de l’assistant familial augmente.
 

Cumul emploi-retraite

Plus de 80 % des professionnels pensent exercer leur métier jusqu’à leur retraite et les deux tiers au-delà pour poursuivre l’accueil d’un enfant ou d’un jeune.
 

Formation appréciée

Enfin, l’étude montre l’engouement des assistants familiaux pour la formation : celle, obligatoire, de 240 heures, est appréciée pour son utilité par 96 % des professionnels afin d’assimiler tous les enjeux du métier. Quant à la formation continue et non obligatoire, 98 % des assistants familiaux dont l’ancienneté est supérieure à 21 ans en ont suivi une en 2021, et 59 % de l’ensemble des professionnels ont bénéficié de plusieurs journées dans l’année.