Formation professionnelle : alerte sur les difficultés des RPE avec Iperia
Après une année 2024 marquée par un nouveau gel de la formation professionnelle, et un début d’année 2025 bientôt marqué par la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion de ce dossier par la branche professionnelle, l’heure est à la mise au point.
Dans une lettre ouverte adressée aujourd’hui à plusieurs responsables du service public de la petite enfance, du Comité de filière petite enfance (CFPE) et la branche Famille (Caisse nationale des allocations familiales), l’Association des collectifs parents enfants professionnels (Acepp) et l’Ufnafaam mettent au jour les difficultés rencontrées par les Relais petite enfance (RPE) dans l’accompagnement des assistantes maternelles à la professionnalisation.
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Absence de choix
Celle-ci constitue une mission essentielle des RPE, qui « agissent comme intermédiaires et facilitateurs » entre les assistantes maternelles et les organismes de formation agréés par Iperia, écrivent les deux fédérations.
Or, « depuis de longues années, des assistants maternels de nos RPE se plaignent de l’absence de choix dans l’offre de formation : seules les formations proposées dans le Catalogue IPERIA sont éligibles à des financements » poursuivent-elles.
Abandon des démarches
Les RPE de l’Acepp plaident pour « des formations mixtes assistants maternels et animatrices de crèches, et/ou auxiliaires de puériculture », accessibles localement, qui permettraient notamment de « démystifier les croyances sur les lieux d’exercice », de rompre l’isolement et de partager des vécus professionnels.
« Identifier les besoins, mobiliser les participants, constituer des groupes, gérer la logistique, collaborer avec les organismes de formation, organiser les départs en formation et prévoir le remplacement des assistants maternels... autant de démarches qui, notamment en milieu rural, aboutissent souvent à un abandon faute d’un nombre suffisant de participants » poursuit la lettre.
Double démotivation
Par ailleurs, les deux organisations pointent les missions « très chronophages » qui incombent aux RPE, qui « ont souvent l’impression de faire le travail de l’Organisme de formation », comme la constitution des groupes, la recherche de salle, l’accueil des participants. Alors que la mission des RPE devrait selon eux s’attacher à sensibiliser les professionnels aux enjeux de la formation continue pour la qualité de l’accueil individuel, à l’accompagnement administratif des assistants maternels pour leurs dossiers de financement et à « la planification des absences pour formation en concertation avec les familles employeuses, afin de garantir la continuité de l’accueil ».
Autre grief : le gel de la formation décidé cet été par la branche, mettant de nombreux RPE « en première ligne » face aux problématiques de financement, et les contraignant « à annuler des projets de formation en cours de préparation ». Tout cela entraîne une « démotivation » à la fois des responsables des RPE, qui ne peuvent réaliser leur mission à bien, et des assistantes maternelles, découragées dans leurs efforts pour se professionnaliser.
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