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Formation professionnelle : cinq organisations demandent aux pouvoirs publics de réagir face aux « dérives »

Publié le 24/03/2025
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Elles pointent également « la remarquable discrétion » des syndicats de la branche et interrogent leur « engagement » pour une gestion transparente.

Si la formation professionnelle concerne un nombre considérable d’acteurs – assistantes maternelles, relais petite enfance, organismes de formation -, sur fond d’enjeux financiers colossaux, la tempête qu’elle traverse ne fait pas trembler les pouvoirs publics.

Silence radio

À ce jour, aucun personnel politique ne s’est exprimé publiquement après le rapport de la Cour de Comptes qui pointe un conflit d’intérêts entre la Fepem et le groupe Domicile et compétences, et alerte plus généralement sur la gestion de la formation professionnelle.

Après une première réaction avant la publication du rapport, l’Acepp, le collectif, SPE, la Fneje, le Snppe et l’Ufnafaam* dénoncent dans un communiqué publié aujourd’hui une gestion des fonds de formation « inéquitable et opaque » et demandent aux pouvoirs publics de prendre « des mesures fermes pour corriger ces dérives ». Parmi elles, la création d’une commission d’enquête parlementaire et une réforme de la gouvernance au sein de la branche.
 

Les syndicats pointés

Mais les cinq organisations pointent aussi « la remarquable discrétion des organisations professionnelles de la branche sur ces problèmes, elles qui siègent pourtant dans les instances de gouvernance de l'Apni (ndlr : l’association paritaire de la branche) ». 

« Leur engagement indéfectible pour une gestion exemplaire et transparente semble, hélas, être resté au stade des bonnes intentions. Pourquoi un tel silence face à une fédération employeur qui tente de leur confier la responsabilité dans son dernier communiqué de presse ? » interrogent-elles.

D’autant que selon ces organisations, des contrôles auraient pu être effectués beaucoup plus tôt si les salariés du particuliers employeurs, les RPE et les organismes de formations avaient pu témoigner de ce qu’ils vivaient « sur le terrain ». Elles demandent donc « que des instances autres que syndicales puissent, à l'avenir, témoigner des réalités duterrain auprès des décideurs ». 

*Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels (Acepp), collectif Salariés Particulier Employeur (SPE), Fédération Nationale des Educateurs·trices de Jeunes Enfants (Fneje) Syndicat National des Professionnel·le·s de la Petite Enfance (Snppe), Union Fédérative Nationale des Associations de Familles d’Accueil et Assistants Maternels (Ufnafaam).