L’accueil du jeune enfant prioritaire pour la Défenseure des droits
Le droit à la santé, mentale et physique, est un droit fondamental de l’enfant. Or parmi les 3000 saisines reçues annuellement par le Défenseur des droits, de nombreuses concernent la santé mentale. « L’urgence est là » insiste le rapport, face à un « mal-être structurel, trahissant le niveau d’investissement insuffisant que, de manière récurrente, notre société et ses institutions concèdent au bien-être des enfants ».
La Défenseure des droits appelle donc à changer de braquet sur le sujet par « une approche globale et transversale » pour une meilleure prise en compte de l’intérêt supérieur des enfants, via une stratégie publique adaptée à leurs besoins fondamentaux.
Un accueil pour tous
Parce que la prévention précoce est essentielle pour le devenir des enfants, elle recommande également au ministre des Solidarités et de la santé, aux présidents d’intercommunalités et aux maires « de permettre à chaque enfant, quelle que soit la situation de sa famille, d’accéder à des dispositifs d’accueil du jeune enfant et de permettre que ces lieux d’accueil soient des espaces d’éveil, avec des agents spécifiquement formés à l’accueil bienveillant ».
Elle constate en effet que beaucoup de parents faute de place ou de choix, ne bénéficient pas de ces dispositifs, encore moins les personnes « les plus précaires par peur d’être jugées ». « La Défenseure des droits considère que chaque famille devrait avoir accès au mode d’accueil qui satisfait le mieux l’intérêt supérieur de leur enfant, indépendamment de leur situation professionnelle, personnelle ou familiale » indique-t-elle.
Autre recommandation : augmenter les moyens accordés au réseau de protection maternelle et infantile (PMI) et le nombre de centres dans chaque département.
Education nationale, Aide sociale à l’enfance : le rapport, qui comprend un focus sur la crise sanitaire, émet 29 recommandations pour renforcer l’accès des enfants à l’ensemble de leurs droits afin de favoriser leur bien-être.