L’UFNAFAAM dénonce un « mépris de classe » envers les assistantes maternelles
Une immense colère a saisi hier les représentants de l’UFNAFAAM à la réception d’un courriel du Conseil économique social et environnemental (CESE). Pour rappel, le CESE a été saisi à la mi décembre par le premier ministre Jean Castex afin de rendre un avis sur la faisabilité d’un « service public de la petite enfance, défini comme le droit garanti pour chaque parent qui le souhaite, à une solution d’accueil du jeune enfant à un coût similaire quelque soit le mode d’accueil ».
Calendrier
Dans le cadre de ce travail, deux rapporteures ont été désignées pour mener des auditions auprès des différents représentants des modes d’accueil du jeune enfant : parmi eux, ont déjà été auditionnés la présidente du Comité de filière petite enfance Elisabeth Laithier, le secrétaire d’État Adrien Taquet, ou encore des représentants de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF).
Le CESE n’a également pas manqué d’auditionner mercredi la Fédération française des entreprises de crèche (FFEC) lors une table ronde consacrée aux gestionnaires. Mais, à ce stade, aucun représentant du premier mode d’accueil de France n’a été entendu.
Le courriel envoyé hier à l’Ufnafaam indique que « le calendrier dans lequel l’avis doit être élaboré ne permet malheureusement pas d’organiser des auditions de l’ensemble des parties prenantes ». Et le CESE invite l’Ufnafaam à lui transmettre une contribution écrite sur le sujet d’ici au 12 février.
Inacceptable
« C’est tout simplement inadmissible qu’une instance comme le CESE oublie les représentants des assistantes maternelles, c’est inacceptable, et ce n’est rien d’autre qu’un mépris de classe, réagit Sandra Onyszko, porte-parole de l’Ufnafaam. Il est fou de constater à quel point les assistantes maternelles sont mises de côté alors même qu’il s’agit du premier mode d’accueil, que la mise en place d’un service public de la petite enfance ne pourra pas se faire sans elles ».
L’Ufnafaam a aussitôt fait part de son indignation au cabinet d’Adrien Taquet. Quelques heures après, ce matin, le CESE - qui n’a pas souhaité répondre nos questions – faisait machine arrière en indiquant qu’un entretien entre l’Ufnafaam et les rapporteures serait finalement bien organisé dans les jours qui viennent.
Le CESE doit remettre son avis avant la fin du mois de mars.