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La baisse des naissances se poursuit en France en 2024

La baisse des naissances se poursuit en France en 2024
Publié le 14/01/2025
Laetitia Delhon
Journaliste spécialisée dans le travail social et médico-social, la petite enfance et le handicap
Le recul de la fécondité est certes moins important qu’en 2023, mais il nait 21,5 % de bébés en moins par rapport à 2010, avec des conséquences sur l’offre d’accueil.

En 2024, 663 000 bébés sont nés en France, soit 2,2 % de moins qu’en 2023, année d’une chute historique des naissances (677 800 contre 726 000 en 2022, soit une chute de 6,6%), selon le bilan démographique publié aujourd’hui par l’Institut national de la statistique et des études démographiques (Insee).

Le nombre de naissances en 2024 est inférieur de 21,5 % à son niveau de 2010, et atteint le plus faible niveau de naissances depuis la Seconde guerre mondiale.

Le taux de fécondité poursuit sa baisse pour s’établir à 1,62 enfant par femme, contre 2,02 enfants par femme en 2010.

Offre d’accueil en hausse

Cette baisse des naissances entamée depuis plusieurs années impacte l’offre d’accueil des enfants de moins de trois ans. Selon le dernier rapport de l’Observatoire national de la petite enfance (Onape), elle est l’un des facteurs qui fait monter l’offre d’accueil à 60,3 places en 2022 (+ 0,9 points par rapport à 2021). Le recul du nombre d’enfants de moins de trois ans (- 26 800 enfants en 2022) libère des places d’accueil, compensant la forte baisse du nombre d’assistantes maternelles (avec en parallèle des créations de place en micro-crèches).
 

Quelle politique familiale ?

Dans un communiqué anticipatif du 9 janvier, l’Union nationale des associations familiales (Unaf) voit dans ce nouveau recul les conséquences d’une « destruction massive » des aides sociales et fiscales destinées aux parents et la détérioration de la conciliation vie familiale/vie professionnelle. En cause notamment : « un système d’accueil du jeune enfant, insuffisant, de plus en plus coûteux pour les parents, et dont la qualité est devenue défaillante ».

L’Unaf demande donc l’avènement d’une politique familiale ambitieuse, avec une « véritable réforme du congé parental » et un soutien aux modes d’accueil.