La pression continue pour un grand ministère de l’enfance
Damien Abad, actuel ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, également en charge de la petite enfance, a théoriquement sauvé sa fonction en étant réélu député dimanche dans l’Ain. Par ailleurs, les nominations au sein de son cabinet se poursuivent, comme aujourd’hui encore au Journal officiel.
Toutefois, visé par des accusations de viol, la pression continue pour son éviction du gouvernement. A l’initiative de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique et de Nous toutes, 188 femmes - dont Laurence Rossignol, ancienne ministre de l’Enfance, des Familles et des Droits des femmes - ont signé une tribune lundi dans Le Monde demandant sa démission.
Rebattre les cartes
Par ailleurs, plusieurs collectifs réitèrent leur demande d’un ministère dédié à l’enfance au sens large, à la faveur du léger remaniement qui doit intervenir, notamment pour remplacer les ministres battues aux élections législatives. Dans un communiqué publié aujourd’hui, les 25 organisations de la Dynamique « De la convention aux actes » demandent un « ministère de plein exercice dédié à l’Enfance et à la Jeunesse », après les « élections législatives qui ont rebattu pour partie les cartes politiques » et qui « doivent être une opportunité pour le gouvernement d’Emmanuel Macron de faire enfin de l’enfance et de la jeunesse une priorité ».
Même demande du côté du collectif CEP-Enfance dans une tribune publiée dans Libération vendredi. Pour l’instant, seule Charlotte Caubel a pris la main sur l’enfance, esquissant des orientations concernant son portefeuille, dédié à la protection de l’enfance. Mais beaucoup d’incertitudes pèsent sur la politique de l’accueil du jeune enfant, qui reste morcelée entre plusieurs ministères, dont celui de la Santé et de la Prévention, quitté par Brigitte Bourguignon après sa défaite dimanche.