Le Conseil de l’Europe lance sa stratégie 2022-2027 pour les droits de l’enfant
S’accorder sur une « vision partagée » et fixer « un cadre de référence commun assorti d’objectifs spécifiques et d’une échéance », telle est l’ambition de la nouvelle stratégie du Conseil de l’Europe pour les droits de l’enfant.
Une stratégie décrite comme « nécessaire pour traiter des questions complexes et transversales » dans un contexte où « les défaillances au niveau législatif, au sein des services d’aide aux familles et de protection sociale et dans les systèmes de justice, d’éducation et de santé accroissent l’exposition des enfants aux violations des droits de l’homme ».
Pour rappel, le Conseil de l’Europe réunit 46 pays – la Russie vient d’être exclue en raison de son offensive militaire en Ukraine – dont 27 Etats membres de l’Union européenne.
Six priorités
Cette nouvelle stratégie définit six axes prioritaires pour l’enfance :
→ une vie sans violence ;
→ l’égalité des chances et l’inclusion sociale ;
→ l’accès de tous aux technologies et à leur utilisation sûre ;
→ une justice adaptée ;
→ la participation des enfants ;
→ les droits de l’enfant dans les situations de crise ou d’urgence.
Pour chacun de ses principes, des actions à mettre en œuvre par les pays membres sont indiquées : de la prévention de toute forme de violence à la lutte contre le harcèlement en ligne, en passant par la promotion de la participation des enfants et un meilleur accès à la justice.
Effets de la crise sanitaire
Sans surprise, cette stratégie est marquée par les multiples conséquences de la pandémie de Covid 19 sur les enfants : fragilisation de la santé mentale, hausse de l’utilisation des technologies et inégalités d’accès, évaluation des mesures d’urgence pour la protection des enfants, risque de pauvreté, etc.
Dans cette feuille de route figure aussi la lutte contre les maltraitances dans les structures d’accueil, « y compris s’agissant des placements en famille d’accueil et en s’inspirant des leçons tirées des expériences d’abus historiques ».
La stratégie doit faire l’objet d’une évaluation pendant les six années de sa mise en œuvre, avec une consultation des enfants « si les ressources le permettent ».